C'est drôle le bonheur, ça vient d'un seul coup, comme la colère ♠ Thaïs/Jason

Ça peut durer jusqu'à toujours à moins que l'on ait le courage de se dire merde un beau jour et de mettre fin au naufrage. ▬ Cela faisait deux jours que Thaïs était venu dans mon appartement. Deux jours ça semblait long pour quelqu’un qui venait d’apprendre qu’il avait une fille mais je n’ai pas eu l’occasion de venir avant, le travail m’avait accaparé, d’habitude je fais tout pour travailler la nuit mais là j’avais été obligé d’être présent la journée. Je ne pouvais donc pas venir frapper chez la jeune femme à minuit ou une heure du matin quand je terminais. La petite serait sans aucun doute endormis et rester avec Thaïs seul à seul ne semblait pas une bonne idée, pas tout de suite en tout cas. Il y avait bien trop de rancœur. Bien trop de colère pour que l’on discute comme deux personnes normales. Je ne souhaitais plus lui hurler dessus comme lorsqu’elle était venue chez moi. Mais ça ne m’empêcher pas de ruminer toute cette histoire. Je n’étais même pas sûr d’en vouloir qu’à la jeune femme. Moi aussi j’étais fautif finalement. Je ne l’avais jamais recherché durant toutes ses années. Surement par peur de ce que j’allais trouver. Je n’avais même pas vue qu’elle était préoccupée. Malgré tout ça je savais que je ne dirais jamais à Thaïs que moi aussi j’avais une part de responsabilité dans cette histoire.

Enfin… Ce jour-là c’était décidé j’allais enfin rencontrer Cécilia. Sa photo était installée confortablement dans mon portefeuille et elle ne me quittait pas. J’avais eu le temps de réfléchir à toute cette histoire et je devais mettre enfin les choses aux claires. Je voulais faire partie de la vie de Cécilia. Je n’avais pas eu à y réfléchir, dès que j’ai su qu’elle était ma fille je savais déjà que je m’occuperais d’elle peu importe la relation qui allait m’unir avec Thaïs. Je lisais l’adresse de celle-ci et alors que je cherchais son appartement mon cœur battait la chamade. J’étais encore plus stressée que la première fois ou on s’est parlé. J’avais beau être bien plus âgé de presque vingt ans j’étais toujours stressé comme un gosse. Devant la porte j’ai dû rester là au moins trois ou quatre minute avant de sonner. Lorsque la porte s’est ouverte sur Thaïs eh bien je ne savais même pas quoi lui dire. « Salut Thaïs » Ok je comprenais un peu mieux ce qu’elle avait ressenti quand elle avait frappé chez moi la première fois. Espérons qu’elle ne me referme pas la porte au nez comme j’avais fait… « Je… Je ne te dérange pas ? »