Sujet: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Lun 29 Oct - 17:59
the philosopher and the queen Jason and Thaïs
J'avais tenté, une fois. Je m'étais pris la porte au nez. Rien d'étonnant, pourtant. Dix ans. Dix ans d'absence, c'est long. Dix ans d'une vie, c'est beaucoup. Dix ans entre nous, c'était loin. J'avais passé sept ans de ma vie avec lui, j'avais passé dix ans loin. Le ratio était proche, mais bien trop lointain. Et pourtant j'avais peur. J'avais d'ailleurs toujours peur. Que se passerait-il cette fois-ci, si c'était une autre femme qui ouvrait la porte ? Celle qui avait pris ma place, tout ce que j'avais abandonnée ? Était-elle au goût de Joséphine ? Était-elle plus jolie ? Plus délicate, plus affectueuse ? Je secouais la tête. Je ne voulais même pas y penser. La dernière fois, c'était bien Jason qui m'avait ouvert. Il était nécessaire, que disais-je, impératif, qu'il m'ouvre à nouveau. Et tant qu'à faire, qu'il évite de me claquer à nouveau cette fichue porte au nez. Dix ans plus tôt j'aurais pu faire une crise, m'assoir devant la porte et attendre indéfiniment qu'il m'ouvre. Mais maintenant je ne pouvais le faire : ma fille m'attendrait à l'école, et en bonne mère responsable, j'irais la chercher. Voilà le timing que je m'étais délimité : voir Jason avant d'aller chercher ma petite fille. Et puis qu'adviendrait, Cecilia était mon repère, mon obligation.
Je me retrouvais une fois de plus devant cette porte, cette foutue porte qui avait claquée comme la fin de tout quand Jason avait préféré fuir que me voir un instant de plus. Aurais-je dû amener la petite ? Il aurait été obligé de m'écouter. Mais je ne pouvais soumettre Cecilia a une telle épreuve. Pas après le divorce, cette séparation qui la faisait tant souffrir la nuit mais qu'elle s'efforçait de cacher, "pour faire plaisir à maman". J'étais mauvaise, indigne de cette enfant si pure dont l'esprit ressemblait tellement à son père. Peut être trop, d'ailleurs. Même yeux, même nez. Mon petit ange tenait bien de ces deux parents. Ethan me l'avait suffisamment rappelé pendant les années que nous avions partagées. Non, je n'étais pas assez bien. Ni assez bien pour Jason, ni pour Ethan, ni pour Cecilia, ni pour personne. j'étais une affreuse égoïste, qui une fois de plus allait retenter d'obtenir du temps, et du temps pour elle. J'ignorais ce que mon retour pouvait provoquer chez Jason, mais j'étais bien décidée à lui accorder quelques mots, au moins. Pour la seconde fois cette semaine, j'appuyais avec détermination sur la sonnette de cette foutue porte. Advienne que pourra.
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H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 0:01
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬Allongé dans mon canapé une cigarette à la main, un livre de l’autre, je me concentrais plus sur la porte d’entrée en face de moi que sur les lignes de mon livre. Et si elle frappait de nouveau à cette porte ? Qu’est-ce que je ferais ? Est-ce que je la laisserais rentrer ou bien je refermerais la porte de nouveau comme pour lui signifier que je ne voulais plus la voir ? La véritable question était est ce que je voulais la revoir ? Je souhaitais des explications bien entendu, j’avais passé sept ans de ma vie avec elle, mon premier amour, le seul, je voulais savoir ce qu’il lui était soudainement passé par la tête. Mais en même temps j’avais peur de sa réponse. Trente-cinq ans et j’avais toujours peur de ses mots. Peur de la vérité. Peur de retomber dans le panneau. Pour quelqu’un qui se dit changer j’ai l’impression que je suis toujours le même gamin qu’elle a connu à dix-huit ans. Est-ce que j’avais bien fait d’en parler à Joey ? Je sais qu’elle en souffre encore de cette perte, surement autant que moi, même plus, elle n’a même pas foi en l’amour et je ne peux pas la blâmer à cause de ça mais j’aurais voulu autre chose pour elle. Après tout j’étais censé être un modèle pour elle. La tête dans mes pensées je reviens soudainement sur terre quand j’entends de nouveau sonner à ma porte. Est-ce que je devais ouvrir ou faire le mort ? Non j’allais affronter cela comme un homme et pas comme un petit garçon.
J’écrase donc ma cigarette et je jette mon livre dans le fauteuil avant de me lever et d’ouvrir la porte. La main toujours serré contre la poignée comme si c’était la seule chose qui pouvait me retenir à ce moment précis. Derrière celle-ci se cache Thaïs. Cette fois ci je ne referme pas la porte directement, j’avais eu le temps de me faire un peu à l’idée qu’elle était bien présente et que je ne me faisais pas une idée. Je n’étais pas en plein rêve, ni en plein cauchemar, elle était bien là. Elle n’avait pas changé, cela faisait certes dix ans que nous ne nous étions pas vue mais elle était toujours la même. Du moins physiquement. Ma gorge était nouée et sèche et les secondes semblaient s’écoulés comme des heures avant que je sois que capable de dire un mot. « Thaïs… Qu’est ce que tu fais là ? » Oui c’est ce que j’aurais déjà dû lui demander la dernière fois. Avant de lui demander pourquoi elle était partie je devais savoir pourquoi elle était revenue. Pourquoi maintenant.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 12:18
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Une nouvelle fois la porte s'ouvrit. Jason apparut dans l'ouverture, agrippé à la poignée comme si sa vie en dépendait. Son visage avait changé, un peu. Marqué par les années sans doute, il avait pris quelques rides, légères. Ce n'était plus un gamin, ce n'était plus l'homme que j'avais quitté dix ans auparavant. Un silence gêné s'installa. Quoi de plus normal ? J'étais partie, comme ça, un beau jour, sans dire un mot. Il s'était réveillé et avait dû trouver mon petit mot tout de suite. Comment avait-il dit les choses à Joey ? Comment avait-elle réagi ? Comment avait-il fait pour la calmer ? Toute ces choses qui m'échappaient, pourtant, avait réussi à m'inquiéter durant ces années. Alors que je le détaillais, sa bouche s'entrouvrit et sa voix se rappela à mon souvenirs. « Thaïs… Qu’est ce que tu fais là ? » C'est à cet instant précis que j'aurais dû baisser les yeux, être gênée, me confondre en excuses minables puis disparaître et espérer qu'il revienne me chercher. Mais je n'avais jamais été comme ça. J'avais décidé de provoquer le court des choses en venant frapper directement chez lui. Ironie du sort, c'est aussi ce qu'avait fait Joesphine : venir frapper chez moi. Il me sembla un long moment avant que je ne trouve finalement quoi lui répondre. « Je suis venue te voir. Tu préfères que je m'en aille ? » D'accord, ce n'était pas la meilleure chose qui aurait pu me traverser la tête, mais je me voyais mal simplement lui dire "Je suis juste venue t'annoncer que je m'installais en ville avec ta fille. Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié, tu as une fille qui va bientôt avoir dix ans. Bon bah, on se revoit à l'occasion hein ?" Non, non. Vraiment pas. Oui, je me sentais idiote. Ce genre de choses arrivent. Mes yeux croisèrent les siens avant de s'attarder sur sa main qui se cramponnait toujours à la poignée. « Tu comptes me claquer encore la porte au nez ou ta vie dépend-elle de cette poignée ? » Interrogeais-je avec un léger sourire.
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H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 20:19
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬Qui pourrait croire que ce petit bout de femme derrière cette porte est la personne qui me fait le plus aujourd’hui. Thaïs était surement la seule et unique personne qui pouvait me terrorisé. J’avais peur d’elle pour la simple et bonne raison qu’elle était la seule à m’avoir fait tant souffrir. J’avais pleuré à son départ. J’étais rentré dans une phase totalement déprimante ou je ne voyais la vie que du mauvais côté. Le silence était devenu totalement irrespirable, c’est donc pour cette raison que je lui ai demandé pourquoi elle était présente devant chez moi. Il fallait que je sache. Il fallait que j’apprenne pour quelle raison elle était revenue dans ma vie, dans nos vies puisque Joey était autant concerné que moi. « Je suis venue te voir. Tu préfères que je m'en aille ? » Ma première réponse était un grand oui. Oui j’aurais voulu qu’elle parte mais je n’ai même pas eu le courage de lui dire ça. Peut être qu’il était temps pour moi d’écouter ce qu’elle avait à dire et de ne pas me comporter comme un gamin capricieux comme j’en avais l’habitude. « Tu comptes me claquer encore la porte au nez ou ta vie dépend-elle de cette poignée ? » Je relâche légèrement la poignée, elle avait eu le temps de voir que j’étais coller à cette porte comme si elle allait me sauvée des eaux. C’était clairement ridicule oui. « Pour te dire la vérité je ne sais pas encore si je dois claquer la porte ou t’écouter parler. » ça au moins c’était sincère. Elle pouvait comprendre que je n’étais pas sûr de vouloir la voir. Puis j’ai relâché la porte et contre toute attente je me suis poussé de devant l’entrée pour qu’elle puisse rentrer dans mon appartement. Ce n’était tout de même pas un démon, je n’allais pas bruler sur place si jamais elle venait à rentrer chez moi. « Bon… Puisque tu es venu me voir entre, j’ai deux ou trois questions pour toi moi aussi. » Et voilà, il fallait bien qu’elle me réponde cette fois ci, aucune issu possible.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 21:04
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« Pour te dire la vérité je ne sais pas encore si je dois claquer la porte ou t’écouter parler. » Ah, et bah au moins on avance ! Je haussais les épaules. Ce choix, je ne pouvais pas le faire pour lui. Il était seul maître de sa décision. Quoi que j'aurais pu lui rendre plus facile en partant maintenant. Mais cela me forcerait à revenir une troisième fois, et je n'avais pas spécialement le cœur à envisager cela maintenant. Après tout, il était vraiment temps de tirer les chose au clair. Mais si il fermait cette porte maintenant... Alors nous aurions de sérieux problèmes. Parce qu'il fallait tout de même qu'il sache pour Cecilia, et je n'étais pas vraiment dans l'esprit de débarquer à sa consultation pour qu'il l'apprenne. C'était maintenant ou... maintenant. Alors je refusais qu'il refuse. « Bon… Puisque tu es venu me voir entre, j’ai deux ou trois questions pour toi moi aussi. » Ah. C'était déjà nettement plus intéressant. Sans attendre qu'il change d'avis, j'entrais.
« Je sais que je te dois des réponses. C'est pour ça que je suis là. » Déclarais-je en observant autour de moi. Il n'avait pas d'alliance : c'était la première chose que j'avais remarqué. Et rien dans l'entrée ne faisait allusion à la présence d'une autre femme : pas de chaussures, pas de manteau, pas de parfum dans l'air. Tant mieux. Je me sentirais plus à l'aise si je n’interférais pas dans l'espace d'une autre. Et d'ailleurs, j'aurais eu bien du mal à faire ma confession si j'avais senti l'odeur d'une autre, à ma place. Si il y avait eu une nouvelle femme, alors il n'avait pas besoin de savoir. Mais comme Josephine savait, le choix était obligatoire : lui dire, absolument.
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H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 21:26
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬« Je sais que je te dois des réponses. C'est pour ça que je suis là. » Au moins c’était clair, elle allait enfin me donner les réponses que j’attendais depuis dix ans. J’hochais la tête et je l’ai amené avec moi dans le salon, toujours silencieux je ne savais quoi lui dire. Ce n’était pas une vieille amie que j’avais retrouvé du jour au lendemain. C’était mon ex fiancée qui venait frapper chez moi après être parti, je me demande ce que d’autres auraient fait à ma place. Peut être que certains ce serait mis à hurler mais ce n’était pas mon truc. Je n’aimais pas me mettre en colère ça ne servait strictement à rien. D’autres, eux n’auraient même pas ouverts la porte. A croire que je suis un imbécile finalement. Je lui proposais de s’assoir d’un signe de la main avant de m’installer dans mon fauteuil en face d’elle, tout en prenant soin d’enlever le bouquin que je lisais avant qu’elle ne vienne frapper à la porte. Une cigarette vient rejoindre mes lèvres avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit. Je n’avais pas besoin de nicotine, j’imagine que cette pauvre cigarette était là pour que je puisse garder une certaine contenance. Elle était comme un point de repère pour moi. Un petit bout de papier derrière lequel je pouvais me cacher. « Je sais même pas par quoi commencer. Ça fait dix ans que j’attends des réponses. » Je tirais longuement sur ma cigarette avant de reprendre la parole. « Pourquoi maintenant Thaïs ? Tu as eu un éclair de lucidité et tu t’es dit que finalement ça serait bien de revenir me donner des réponses ? » Je n’étais pas en colère du moins le ton de ma voix était calme mais j’étais en train de bouillir intérieurement. Je voudrais me mettre à hurler sur elle, à lui demandait pourquoi elle était partie comme une voleuse. Qu’est ce que j’avais bien pu faire pour qu’elle nous abandonne avec un simple mot. Un simple mot quand même ! Même pas la délicatesse de me le dire en face. Quand elle est partie j’avais vingt cinq ans je n’étais pas un gamin qui n’encaisse pas les mauvaises nouvelles. J’aurais surement mieux compris qu’avec ce mot inutile.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 22:09
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Calmement, je le suivis dans le salon, tout en gardant un œil sur ce qui se trouvait autour de moi, me confortant dans l'idée qu'il n'y avait aucune femme ici. Je pris place dans un fauteuil et il s'installa en face de moi. Parfait, j'avais ainsi tout loisir de l'observer. Il attrapa une cigarette. Tiens, ça c'était nouveau par contre. « Je sais même pas par quoi commencer. Ça fait dix ans que j’attends des réponses. » Je sais. Autant que Josephine. Il serait même plus dur d'en parler à Jason. Lui n'avait pas ce recul qu'elle avait, cette façon de penser. Oui, sa petite sœur m'idéalisait encore beaucoup, ce qui rendait les choses extrêmement plus facile, puisqu'elle était réceptive à tout. Jason, au contraire, avait bien plus de rancœur à mon écart. « Et ça fait dix ans que je te dois des réponses. Je t'écoute. » Il tira sur sa cigarette, avant de reprendre. « Pourquoi maintenant Thaïs ? Tu as eu un éclair de lucidité et tu t’es dit que finalement ça serait bien de revenir me donner des réponses ? » Il était calme. Peut être trop calme à mon goût, finalement. Tant mieux, parce qu'il allait lui en falloir dur calme. « Parce que je viens de divorcer. »
Vlan. Prends ça dans la figure. Son masque de calme semblait se fissurer. Etait-il vraiment prêt a affronter ce que j'allais lui dire ? J'en doutais. J'étais partie, comme ça, pour rien. Et je ne pouvais pas me justifier en lui disant juste que j'avais eu peur. Pourtant c'était le cas. « Il s'est passé énormément de choses en dix ans tu sais. Je me suis mariée, en 2005, à Seattle.» Ce n'était pas le plus important. Il n'avait pas obligé de savoir ce qui s'était passé entre Ethan et moi. D'ailleurs, qu'est-ce que mon mariage pouvait lui faire, concrètement ? Je n'étais pas venue pour ça. Et ce n'était pas le sujet de mon départ. Mais il fallait au moins poser cette base.
H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 22:31
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬« Et ça fait dix ans que je te dois des réponses. Je t'écoute. » Je t’écoute, je t’écoute, c’était plus facile à dire qu’à faire, par quoi commencer ? Quoi demander en premier ? J’étais comme un enfant qui avait soif d’apprendre mais qui ne savait pas quoi lire en premier. Est-ce que je devais attaquer tout de suite sur le pourquoi elle a disparue ou est-ce que je devais commencer en douceur et parler plutôt de ce fameux retour ? J’ai préféré commencer par ça. Oui c’était bien plus simple pour moi. Tranquillement. Calmement. Je lui ai donc demandé pourquoi elle était là. Pour quelle raison elle était revenue. « Parce que je viens de divorcer. » Boum. Aller prend ça dans tes dents Jason. Elle c’était mariée. Elle s’était mariée à un autre que moi. Ça fait mal mais ce n’est pas la douleur qui transparaît sur mon visage. J’imagine que mon calme venait de s’ébréché et que mon masque allait finir par tomber d’un seul coup. C’était le premier coup de massue que je recevais que serait le second ? Elle allait m’apprendre qu’elle avait eu un enfant avec son ex-mari et qu’elle était malheureuse de sa séparation ? Honnêtement j’ai dû mal à comprendre les raisons de son retour. Certes elle avait divorcée, et alors ? « Il s'est passé énormément de choses en dix ans tu sais. Je me suis mariée, en 2005, à Seattle.» Pour la première fois depuis son départ je regrettais vraiment de ne pas avoir refait ma vie avec une autre femme. Pour la première fois je me disais que j’avais été bien idiot d’être resté en quelques sortes « fidèle » à la même femme en n’essayant même pas de retrouver chaussure à mon pied. Quel idiot. « Evidemment. Suis-je bête maintenant que t’es divorcé tu te souviens que j’ai été présent dans ta vie durant une courte période. » Je n’aime pas le ton que je viens de prendre. J’étais amer. J’étais hypocrite. Normalement ce ton je ne l’offre qu’à Kira et pas aux autres. « C’est pour ça que t’es parti ? Parce que t’avais un amant et que tu avais trop honte de me le dire en face ? » La question était enfin lancé, si jamais elle me disait oui elle déchirerait une nouvelle fois le seul morceau de mon cœur encore placé dans ma poitrine mais au moins j’aurais eu mes réponses. Il ne me restera qu’une chose à faire, la mettre dehors.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 22:56
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Voilà, ça c'était dit. Oui, je m'étais mariée. A un autre que celui auquel je m'étais promis, un autre que Jason. J'avais passé sept ans avec Jason, je ne l'avais pas épousé. J'avais rencontré Ethan et je l'avais épousé un peu plus de deux ans et demi après. Étrange. J'avais eu besoin de trancher nettement avec cette vie d'avant, cette vie parfaite, cette vie rêvée que j'avais fuis sans plus d'explication un beau matin. Peut être aurais-je du me préoccuper avant de tout ça. Mais j'avais rencontré Ethan, et tout besoin de revenir avait disparu. Je voulais, mais ce n'était plus nécessaire. J'avais appris à aimer cette nouvelle vie qui s'offrait à moi, finalement. « Évidemment. Suis-je bête maintenant que t’es divorcé tu te souviens que j’ai été présent dans ta vie durant une courte période. » Hum. Je suppose que j'avais mérité ça. Vraiment. Mais ce qui me faisais vraiment tiquer, c'était le "courte période". Sept ans, une courte période ? « J'avais oublié à quel point sept ans c'était court, effectivement. » Déclarais-je, ironique. Je n'aimais pas du tout le ton qu'il prenait. Je pensais, honnêtement, qu'il me connaissait mieux que ça. « C’est pour ça que t’es parti ? Parce que t’avais un amant et que tu avais trop honte de me le dire en face ? » Oh, si il savait. Mais il ne savait pas. Pas encore du moins. Non. Il m'aurait été plus facile de partir si j'avais eu un amant. Vraiment.
« Non, tu es très loin de la vérité. » C'était simple. Vraiment simple. Le tout était de savoir comme j'allais lui dire la vérité. Dix ans plus tôt, je faisais une crise de panique à la simple idée de lui dire que j'étais enceinte. Aujourd'hui, il faudrait que je lui dise non seulement que j'étais tombée enceinte, mais que j'étais partie parce que j'avais peur, peur pour nous, peur de moi. Et que cette petite fille aurait bientôt dix ans. Etais-je réellement capable de lui dire ça ? Je devais le faire pourtant. je l'avais dis à Joey, il devait savoir. Avant qu'elle ne le mette au courant, et que les choses soient pire. Je fouillais dans mon sac à la recherche de la photo de Cecilia que je gardais toujours dans mon sac. Celle du dernier anniversaire de Cecilia, juste avant qu'Ethan et moi ne nous décidions vraiment à divorcer. La petite devant un gâteau plein de couleur, le sourire aux lèvres, Ethan qui la regardait aussi fier que si elle avait été sa propre fille. C'était moi qui avait pris cette photo. Je la posais sur la table basse et la fit glisser en direction de Jason. J'attendis qu'il l'eut regardé avant de dire. « Elle s'appelle Cecilia. Elle va bientôt avoir dix ans, et c'est ta fille. » Les dès étaient jetés.
H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mar 30 Oct - 23:53
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬« J'avais oublié à quel point sept ans c'était court, effectivement. » J’étais blessé et comme un gamin je souhaitais secrètement faire de même. C’était chose faite et je ne me sentais pas mieux bien au contraire. Sept ans c’était au contraire une longue période et j’avais apprécié chaque seconde passé à ce moment précis. Je pouvais bien mentir à tout le monde mais je ne pouvais pas me mentir à moi-même. J’étais curieux de savoir pour quelle raison elle me parlait de son mariage, elle était parti avec lui cette nuit là ? Est-ce qu’elle était partie parce qu’elle ne m’aimait plus mais qu’elle ne voulait pas me le dire ? Nous allions bien voir sa réponse. « Non, tu es très loin de la vérité. » Bon ok alors là j’étais totalement perdu. Pour quelle raison alors ? J’avais fait le tour de toutes les idées farfelues qui me venait en tête, j’ai même imaginé qu’elle avait été enlevée. Je l’ai regardé, silencieux, et je la voyais fouillé dans son sac avant de mettre un morceau de papier sur ma table, une photo. Dessus ? Une petite fille au visage angélique comme Thaïs, pas besoin de dessin pour comprendre que c’était sa fille. Elle avait le même sourire. Du moins celui qu’elle avait quand elle était jeune. Sur la photo se trouvait surement son mari ou plutôt ex mari mais je ne m’y attarde pas et j’attends de savoir pourquoi elle me montre cette fillette. Elle comptait me dire qu’elle était maman maintenant ? Eh bien c’est bien. Elle avait eu ce que nous voulions autrefois. Une fille et un mari. Parfait ! « Elle s'appelle Cecilia. Elle va bientôt avoir dix ans, et c'est ta fille. » … Gros silence. Ma tête raisonne quand je l’entends dire cela. Elle se fiche de moi ? Elle revient au bout de dix ans et elle m’annonce que je suis père ? Dix ans pour me dire ça ? J’écrase ma cigarette et je me relève de mon fauteuil. « Tu te fiches de moi Thaïs ? Tu viens m’annoncer au bout de dix ans que j’ai une fille ? Il n’y a rien dans ton histoire qui te choque là ? » La colère que mon visage affichait n’était absolument rien face à celle que je ressentais au fond de moi. « Tu t’es barré comme une voleuse parce que t’étais enceinte de moi ?? En dix ans j’ai eu le temps de penser à cette nuit là et j’ai imaginé des hypothèses parfois totalement loufoques et en fait non la vérité c’est que tu es partie simplement parce que tu étais enceinte ? Comme si je n’étais pas capable d’élevé un enfant ! Et ne me dit que tu avais peur de ma réaction parce que je ne te croirais pas. Tu es partie parce que ça t’arrangeais bien, je t’ai idéalisé durant toute notre relation et je m’aperçois aujourd’hui que tu es simplement une égoïste. » Et je pèse mes mots. Je devais reprendre mon sang froid mais en même temps, comment elle aurait réagi si j’étais parti avec notre fille ? J’ai toujours voulu être père mais il était hors de question que ça arrive avec une autre qu’elle. « Je suppose qu’elle ne sait même pas au courant que je suis son père. » Bien sûr que non. Elle a un père cette petite, c’était son ex mari. J’avais été écarté de sa vie sans même le savoir.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 0:13
the philosopher and the queen Jason and Thaïs
Un instant j'ai l'impression qu'il va me foutre dehors. C'est probablement ce que j'aurais fait à sa place. Observe, Thaïs, la réaction de l'homme que tu as quitté. Voilà où avoir peur t'a mené: au fond du trou. Et même dans ton malheur, dans ta connerie plutôt, tu as arrachés ta fille à son père. Ma conscience avait prit l'expression de Jason comme une libération pour pouvoir cracher son venin. J'ignore si je ne devrais pas plutôt fuir. Mais je ne suis pas assez courageuse. Je reste là, clouée à ce fauteuil, comme paralysée. Il se releva brutalement, envoyant valser sa cigarette. « Tu te fiches de moi Thaïs ? Tu viens m’annoncer au bout de dix ans que j’ai une fille ? Il n’y a rien dans ton histoire qui te choque là ? » Qui me choquait ? Pas spécialement. C'était peut être le pire dans tout ça finalement. J'aurais voulu ne pas être indifférente à sa colère. Mais je n'étais pas capable de lui dire que j'étais désolée. Dans le fond, peut être n'arrivais-je tout simplement pas à vraiment réaliser. Le reste de ces mots, ce flot de colère, je ne pouvais pas le supporter. Je baissais les yeux, incapable de soutenir son regard plein de haine. « Si, j'avais peur. J'étais incapable de penser à te le dire sans être au bord de la crise d'angoisse. Bien sur que j'avais peur. J'avais 25 ans, et j'étais pas prête à ça. Toi tu aurais été ravi. Joey aurait été ravie. Mais moi je savais pas, si je devais être ravie. Parce que j'étais pas prête, et que ça me rendait malade. » Au fur et à mesure de mes paroles, mon regard était venu se poser dans le sien. Je ne baisserais pas les armes.
« Je suppose qu’elle ne sait même pas au courant que je suis son père. » J'avalais difficilement ma salive. Comment pouvais-je lui dire qu'en fait, si, plus ou moins ? Les choses s'étaient surtout précisées depuis que Josephine était venue à ma rencontre, en fait. De son père, Cecilia n'avait que de vieilles photos que j'avais gardé. Elle le distinguait même assez bien. Mais oui, elle avait vécu avec Ethan. Non, il n'avait jamais voulu qu'elle l'appelle papa, après que nous lui aillions expliqué. Elle devait avoir sept ou huit ans quand Ethan avait voulu cesser la mascarade. « Je ne serais jamais ton père mais tu sera toujours ma fille. » Qu'il lui avait dit. Bien sur : il ne s'était pas franchement battu pour obtenir un droit de visite, finalement. J'inspirais avant d'essayer une explication. « Plus ou moins. C'est assez compliqué en fait. Elle sait qu'Ethan n'est pas son père. Mais elle ne comprends pas tout. » Admis-je, sans savoir vraiment quoi dire d'autre.
H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 11:09
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬J’étais là devant elle sans vraiment l’être finalement. Je venais d’apprendre que j’avais une fille et je n’avais qu’une envie rester totalement seul le temps de digéré la nouvelle. Difficile d’accepter ce genre de nouvelle. Non pas que l’idée d’avoir un enfant me rebute au contraire mais là ce n’est pas ce à quoi je pense. Je sens juste la colère gronder en moi et j’ai dû mal à la retenir. J’ai finalement explosé, la traitant d’égoïste. Je savais parfaitement qu’elle me dirait qu’elle avait peur. Qu’elle ne savait pas comment me le dire et tout le baratin qu’elle avait dû se répéter chaque jour depuis dix ans. « Si, j'avais peur. J'étais incapable de penser à te le dire sans être au bord de la crise d'angoisse. Bien sur que j'avais peur. J'avais 25 ans, et j'étais pas prête à ça. Toi tu aurais été ravi. Joey aurait été ravie. Mais moi je savais pas, si je devais être ravie. Parce que j'étais pas prête, et que ça me rendait malade. » Dans tout ça il n’y a qu’une chose de vrai, j’aurais été ravi d’apprendre la grossesse de Thaïs. C’était totalement logique pour moi. Nous étions ensemble depuis longtemps. Nous allions nous marier à la fin de nos études. J’étais prêt à être père j’avais élevé ma sœur comme ma fille j’avais toujours eu la fibre paternel. Je n’étais même plus en colère qu’elle soit partie, j’étais en colère parce qu’elle m’avait privé de ma fille et qu’elle l’avait élevée avec un autre homme. « Ce n’était pas à toi de prendre la décision pour nous deux. Tu m’as privé de ma fille pendant dix ans. » Après ça je lui demandais si elle savait qui était son père ou si elle croyait dur comme fer que celui-ci était l’ex mari de sa mère. Difficile pour une petite fille de comprendre. « Plus ou moins. C'est assez compliqué en fait. Elle sait qu'Ethan n'est pas son père. Mais elle ne comprends pas tout. » Oh ? Vraiment ? C’est étonnant qu’elle soit perdue. Je me déplace vers la fenêtre pour me donner le temps de calmer mes émotions. Je ne pouvais pas éclater une seconde fois. « Tu m’étonnes qu’elle comprend pas tout. Elle n’a jamais connu son vrai père. Quelle réputation je dois avoir. Encore un salaud de plus qui se barre en apprenant la grossesse de sa copine. » Sauf que c’est elle qui est partie en apprenant sa grossesse. Je n’avais encore jamais vue ça. J’étais en plein cauchemar.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 11:32
the philosopher and the queen Jason and Thaïs
Dix ans plus tôt, je n'étais encore qu'une gamine. En plein dans mes études, ma seule distraction était Jason. Nous étions ensemble depuis sept ans, nous avions prévus de nous marier lorsque nous serions tous les deux diplômés. Une petite vie parfaite, qui s'annonçait sans nuage. Le rêve de toutes les gamines : trouver leur prince charmant et vivre toute leur vie avec, sans un mot plus haut que l'autre. C'est ce à quoi j'aspirais, plus ou moins, dix ans plus tôt. Et puis c'était tombé, comme ça : j'étais enceinte. Enceinte de l'homme que j'aimais. Et tout avait perdu son sens. Je n'étais pas prête à être maman. Joey était là, entre une petite sœur et une petite protégée, et elle avait besoin de nous. Pas d'un neveu ou d'une nièce qui se mettrait, d'une certaines façon, entre elle et Jason. Nous avions nos études à finir, et ce n'était pas avec un bébé dans les bras que nous nous en serions sortis. Du moins c'était mon point de vue à l'époque. La réaction de Joey face à Cecilia m'avait conforté dans cette idée : elle était jalouse de cette attention portée à la petite, et j'étais persuadée qu'elle l'aurait été encore plus si il avait s'agit de son frère. « Ce n’était pas à toi de prendre la décision pour nous deux. Tu m’as privé de ma fille pendant dix ans. » La voix froide de Jason me ramena à la réalité. J'avais pris une décision, point. Et, d'une certaine façon, je n'étais pas capable de regretter. Qui sais comment aurait été notre vie si j'étais restée. Il y a dix ans je n'étais pas prête à ça. je n'étais même pas sûre d'y être encore prête aujourd'hui. J'étais devenue maman malgré moi, et j'avais aimé passionnément cette enfant. Mais j'avais fais un choix, sur lequel je ne pourrais jamais revenir. « Je ne te demandes pas de comprendre pourquoi j'ai fait ça. Tu ne pourra jamais comprendre Jason. Parce que tu étais prêt à avoir un enfant, et que moi j'en étais loin. Je n'étais pas prête et ça me terrifiait. » Il n'en ferait sans doute rien. mais au moins, c'était dit.
« Tu m’étonnes qu’elle comprend pas tout. Elle n’a jamais connu son vrai père. Quelle réputation je dois avoir. Encore un salaud de plus qui se barre en apprenant la grossesse de sa copine. » J’eus un peu de mal à réprimer un sourire. C'était donc tout ce qui le souciait, sa réputation ? Certes, j'avais raconté ce mensonge à Ethan. Mais c'était tout. Mes parents savaient, bien qu'ils aient toujours désapprouvé ma décision. Cecilia savait, de manière relative. Je n'avais jamais dis qu'il était parti. Mais je n'avais pas dit l'inverse non plus. Elle ne pouvait pas comprendre. Alors je lui avais juste dit que si son papa et sa maman n'étaient plus ensemble, c'était parce que beaucoup de choses s'étaient passées. mais que son papa l'aimerait toujours, autant que sa maman. Ce genre de chose qu'on dit au gosse, en fait. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu préfèrerais que je te dise qu'elle considère Ethan comme son père et que tu n'a et n'aura jamais rien à faire dans sa vie ? Tu crois que c'est le nom d'Ethan sur son certificat de naissance peut être ? » Puisqu'on en était là, autant être franche.
H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 14:55
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬« Je ne te demandes pas de comprendre pourquoi j'ai fait ça. Tu ne pourras jamais comprendre Jason. Parce que tu étais prêt à avoir un enfant, et que moi j'en étais loin. Je n'étais pas prête et ça me terrifiait. » Quand bien même elle me demandait de comprendre je ne pourrais pas le faire. Elle avait raison sur un point moi j’étais prêt. Effectivement nous n’en avions pas discutés auparavant, je voulais des enfants mais il fallait attendre que l’on puisse vivre correctement sans être encore plongé dans nos longues études. Mais si j’avais réussis à devenir médecin alors que j’avais ma sœur à charge pourquoi ne l’aurais-je pas fais pour mon enfant ? C’est ça qu’elle n’avait pas pris en compte à cette époque. Et même si elle n’était pas prête à avoir un enfant, même si elle avait dû avorter parce qu’elle avait peur, j’aurais aimé être à ses côtés. Apaisés ses craintes c’était bien le travail de la personne qui partage votre vie non ? J’étais têtu certes mais je ne l’aurais jamais obligé à faire ce qu’elle ne souhaitait pas. Dix ans auparavant je ne souhaitais que ça, qu’elle se confie à moi. Rien de plus. « Effectivement je ne peux pas te comprendre. Et je n’essaie même pas de le faire. » C’était vrai après tout. Je n’allais pas rentrer dans sa tête pour comprendre ce que son esprit avait bien pu imaginer le jour où elle avait découvert sa grossesse. Je n’avais même pas envie d’y réfléchir.
« Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu préfèrerais que je te dise qu'elle considère Ethan comme son père et que tu n'a et n'aura jamais rien à faire dans sa vie ? Tu crois que c'est le nom d'Ethan sur son certificat de naissance peut être ? » Peu importe ce qu’elle venait de dire. Elle peut pas m’assurer à 100% que Cecilia ne considérer pas Ethan comme son vrai père, il l’avait élevée surement depuis qu’elle était toute petite. Donc oui il était son père même si le sang qui coulait dans ses veines était le mien. « Je voudrais que tu me laisses maintenant Thaïs avant que je commence à te dire des choses que je regretterais demain. » J’avais peur de ce que je dirais sous le coup de la colère, j’en avais déjà gros sur le cœur et je ne pouvais m’empêcher de bouillir à chaque fois que j’imaginais le visage de Cécilia et de tous ce que j’avais raté dans sa vie parce que sa mère n’avait pas eu le courage de m’avouer la vérité.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 15:13
the philosopher and the queen Jason and Thaïs
« Effectivement je ne peux pas te comprendre. Et je n’essaie même pas de le faire. » Mieux valait oui. Parce qu'il serait toujours incapable d'accepter ça. J'avais choisi de m'en aller, et que la raison soit bonne ou non, cela n'avait pas tellement d'importance, finalement. J'avais fait ce choix, point. Qu'étais-je censée lui dire de plus ? Que je regrettais ? Je n'en savais rien. Ce que je regrettais, par contre, c'était d'en arriver là avec Ethan. C'était d'avoir fait des choix sans réfléchir. mais regrettais-je vraiment d'être partie ? Oui, et non, sans doute. Je préfèrerais m’abstenir de répondre. Si c'était pour qu'il me crache toute sa haine à la figure, je n'en avais pas besoin. Vraiment. Mais vivre avec des regrets n'était pas mon genre. J'étais infirmière aux urgences, je prenais tous les jours des décisions qui conditionnaient des vies : pas seulement celle de mes patients, celles de leurs familles aussi. Et je vivais avec ça. Cecilia avait grandi dans un environnement saint. C'est tout ce dont elle avait eu besoin. Et si elle devait continuer à vivre sans jamais connaître Jason, alors je continuerais à lui répéter que son père l'aimait fort.
« Je voudrais que tu me laisses maintenant Thaïs avant que je commence à te dire des choses que je regretterais demain. » Je fronçais les sourcils. Je ne l'avais jamais vraiment vu en colère, et j'admettais que je me passerais bien volontiers du spectacle. Mais des chose qu'il regretterait ? Regretterait-il aussi de me mettre à la porte aujourd'hui ? J'ignorais si il était vraiment la peine d'insiter. Très bien, je m'en irais. Puisque tel était ce qu'il voulait. Je fouillais à nouveau dans mon sac, en sortit un papier et un stylo et notait mon adresse à Austen. Il en ferait ce qu'il voudrait, après tout. Ce n'était pas mon problème. Je déposais le bout de papier sur la table, et rangeait mon stylo, lui laissant la photo par la même occasion. « Très bien. Je te laisse tout de même mon adresse ici, au cas où... » Le message était clair : il en ferait ce qu'il voudrait, des confettis ou de la confiture si cela pouvait l'amuser. Je me relevais, pris mon sac et me dirigeais vers la sortie. « Au fait... Ta fille va à l'école d'ocean road. »
H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 16:35
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬J’avais bien changé en dix ans. Mon caractère n’était plus celui le même que lorsque j’étais adolescent. Conciliant. Agréable. Jamais en colère. Quelqu’un qui voit tout du bon côté. J’avais dû surmonter deux deuils en moins de dix ans j’ai donc appris qu’il valait mieux vivre au jour le jour. Depuis que j’étais médecin j’ai pu remarquer que les gens mourraient sans avoir pu faire la moitié de ce qu’ils voulaient faire. C’est bien pour ça que je vis aujourd’hui au jour le jour. Sans me demander ce que sera demain. J’avais enfouis toutes mes émotions de peur qu’elles ressortent et que je sois encore plus malheureux qu’avant. La colère était une nouvelle sensation que je ne connaissais que très peu. Du coup je savais que parfois je disais des choses que je ne pensais pas. Des choses que je regrettais parfois et d’autre fois pas du tout. J’avais peur de ce que je pourrais bien dire à Thaïs. En dix ans j’avais emmagasiné de la rancune envers la jeune femme. De m’avoir abandonné. D’avoir laissé Joey sans nouvelle. D’être partie comme une voleuse. Et là elle me donnait une nouvelle raison d’être furieux. Il fallait donc qu’elle s’en aille et assez rapidement. Est-ce qu’elle méritait que je lui hurle dessus ? Peut-être bien. Mais est-ce que ça changerait les choses ? Pas du tout. Ça ne réparerait pas mon cœur brisé. Ça n’effacerait pas tous ce qu’il y avait eu entre nous. A part peut être une chose, nos bons souvenirs. La rancune arrache tous les bons souvenirs que l’on a eu avec quelqu’un. On ne se souvient que du pire. Autant garder mes sentiments pour moi, jusqu’à ce que je sois calme. « Très bien. Je te laisse tout de même mon adresse ici, au cas où... » Je ne savais pas encore si j’irais la voir. Si je lui poserais toutes les questions qui se battait au fond de ma tête. Peut être qu’après ce jour là elle s’en irait et nous ne verrons plus. J’en doute beaucoup parce que… « Au fait... Ta fille va à l'école d'ocean road. » Voilà pourquoi. Elle n’était pas seule dans cette histoire il y avait aussi notre fille. Si elle était revenue seule du jour au lendemain les choses auraient été différentes. Je tournais la tête vers elle en soupirant longuement pour réguler mon rythme cardiaque. « Je viendrais la voir… » Autant qu’elle le sache je n’allais pas abandonner ma fille – maintenant que je savais que j’en avais une – parce que je ne m’entendais plus avec sa mère. « Avant que tu partes… J’ai une dernière question… Tu as été voir Joey ? » Je voulais juste savoir si elle avait vu ma sœur, je me fichais de savoir si elle lui avait parlé de Cécilia je souhaitais simplement que Joey retrouve Thaïs.
Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 17:08
[quote="Thaïs Carmichael"]
the philosopher and the queen Jason and Thaïs
J'allais franchir cette porte, et dieu seul savait si un jour j'y reviendrais. C'était peut être fini, mais quelque chose de nouveau commencerait. Il y avait Cecilia entre nous deux, et plus jamais je ne pourrais repartir sans donner de nouvelles, parce qu'il avait maintenant toutes les cartes en mains pour me rattraper, ou même me retenir. Nous avions une fille, et ça changeait tout les rapports de force qui pouvaient exister. « Je viendrais la voir… » Alors ça, je n'en doutais pas. J'étais même persuadée que si j'avais dû lui confier, la maison aurait été réaménagé dès demain pour être adaptée à une petite fille. C'est quelque chose que je ne pouvais pas lui reprocher : il avait toujours voulu avoir des enfants, et je savais que Cecilia méritait au moins ça. Pas une mère qui était partie, mais son père qui lui, serait là dès aujourd'hui et jusqu'à ce qu'il ne puisse plus l'être. Je ne voyais rien d'autre à ajouter. J'allais passer cette porte dans quelque instant, et ce serait fini.
« Avant que tu partes… J’ai une dernière question… Tu as été voir Joey ? » Je m'arrêtais, la main sur la poignée. Joey. Devais-je vraiment lui dire que parce qu'il lui avait dit que j'étais de retour en ville, elle avait fait du porte à porte pour me retrouver ? Hum, non, ce n'était pas vraiment une bonne idée. J'inspirais profondément et relevais la tête, sans toutefois le regarder. « Oui. Elle est venue me voir. » Répondis-je simplement. Si je ne donnais pas de détails, alors c'était plus simple. Pour nous tous. Résignée, j'ouvris la porte. « Au revoir Jason. » Déclarais-je en franchissant le seuil de la porte. Cette fois, c'était bel et bien fini pour aujourd'hui.
H. Jason Bradford
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason) Mer 31 Oct - 21:35
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. ▬La conversation allait se terminer ainsi, elle m’avait laissé son adresse et la photo de ma fille sur la table basse. Je lui avais demandé de me laisser seul, je voulais avoir le temps de me reprendre avant d’envisager le futur. Je devais m’assoir, me poser et réfléchir et pour ça je devais être seul. Avant qu’elle ne s’en aille je lui avais demandé si elle avait vue Joey, je ne pouvais pas enlever ça a Thaïs elle a toujours été présente pour ma petite sœur. Elle ne s’est jamais plainte d’avoir une enfant entre nous. Elle a toujours accepté ma sœur comme si elle était la sienne. Et Joey a toujours souffert du départ de Thaïs. Silencieusement certes, mais quand même. C’est pour cette raison que j’avais dit à ma sœur que la jeune femme était dans les parages, je voulais lui laisser l’occasion de la revoir si elle le souhaitait. « Oui. Elle est venue me voir. » J’hochais la tête sans rien dire. Faudrait que j’appelle ma sœur pour savoir comment elle se sentait. Si elle aussi avait l’impression d’avoir pris deux tonnes d’eau glacée sur la tête. « Au revoir Jason. » Je la laisse ouvrir la porte et avant qu’elle ne soit complètement dehors j’ouvre la bouche. « Au revoir Thaïs. » Je savais que je la reverrais mais ça faisait quand même mal. Une fois seul je me suis assied sur mon fauteuil et j’ai pris la photo de Cecilia dans les mains. J’étais père. J’avais dû mal à y croire mais c’était vrai. A trente cinq ans je savais que devenir père serait quasiment impossible, pour faire des enfants il faut aimer la femme qui les portera et je n’étais pas prêt à aimer quelqu’un d’autre que Thaïs.
FIN DU RP !!
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Sujet: Re: the philosopher and the queen (thaïs&jason)