L'alcool ne résout pas les problèmes... mais l'eau et le lait non plus. (Alyssa)

BY TUMBLR
› Alyssa June Moriarty

› he about to lose me

Tu es amoureux en ce moment ? Non, pas du tout. J'ai eu quelques aventures qui se sont mal finies et disons que depuis j'ai tendance à être méfiante même si au fond je suis le genre de fille à croire au prince charmant, c'est mon côté enfant qui ne m'a jamais quitté. J'ai longtemps eu pour exemple un couple particulièrement amoureux comme on le voit rarement, mes parents, et je garde au fond de moi l'espoir d'avoir un jour la chance de vivre la même chose qu'eux. Y a quoi dans ton sac à main/tes poches ? Dans mon sac à main il y a mon portefeuille, un peu de maquillage, une bouteille d'eau, un paquet de chewing gum et quelques papiers en vrac que j'ai oublié de ranger ou de mettre à la poubelle. Quant à mon portable, il est presque toujours dans ma poche, sauf quand je suis au boulot. Que représente le mariage pour toi ? Je pense que c'est un des plus beaux jours de la vie d'une personne, un évènement dont on doit souvenir du moindre détail jusqu'à la fin de sa vie. En dehors de cela, je pense que le mariage ne doit pas se faire sur un coup de tête et doit être mûrement réfléchis, le nombre de divorces de nos jours est assez effrayant... Moi si un jour je devais me marier, je ne vois pas vraiment les choses en grand, juste les personnes qui comptent vraiment pour moi et une fête jusqu'au bout de la nuit. Comment imagines tu l'homme ou la femme de ta vie ? Je n'ai pas vraiment d'homme idéal, quant on en a, il parait que généralement on tombe sur l'opposé total. Non, je pense juste à quelqu'un qui m'aime vraiment et qui pourrait m'aider à me constituer un équilibre, quelqu'un qui serait là pour moi, pour m'écouter et inversement. Je n'ai pas trop d'image d'homme idéal mais juste quelqu'un qui me correspond, ni plus ni moins. J'aime : Mes amis, mon portable, ma ville, les animaux, le chocolat, les choses simples de la vie. J'aime pas : Une partie de ma vie, la méchanceté, l'hypocrisie, les légumes, la violence, perdre les gens que j'aime. Comment trouves-tu Austen Valley ? Austen Valley est tout ce que j'ai connu dans ma vie, j'y ai tous mes souvenirs, mes joies, mes souffrances, cette ville me rappelle mes parents et toutes les choses que j'ai vécu dans ma vie. C'est simple, pour aucune raison je ne quitterai cette ville, j'y suis chez moi, c'est mon petit nid douillet, ma bulle qui me permet de rester sereine quoiqu'il arrive..

› seal it with a kiss

+ PSEUDO/PRÉNOM : Aloy' + ÂGE : Encore bien loin de la retraite. + RÉGION : Rhône-Alpes. + COMMENT AS TU CONNU LE FORUM ? : Bazzart. + AVATAR : Willa Holland . + COMMENTAIRES : Ce forum est magnifique, subllissime et même limite orgasmique, bravo à vous !

› over to you now

| Une brutale désillusion. |
« Du champagne ? Qu’est-ce que vous fêtez ? » J’avais douze ans à peine et m’étais rendue dans le salon, après avoir fini mes devoirs et pris ma douche. J’étais étonnée de voir mes parents ainsi tranquillement assis dans le canapé, un verre à la main, plus souriants que jamais. « Ma chérie, ton père a eu une bonne nouvelle aujourd’hui… » Je me tournais alors vers mon père qui venait de rentrer du travail, le sourire aux lèvres. « J’ai eu une promotion, ça signifie que je gagnerai plus d’argent et peut-être même que l’on pourra partir en vacances l’été prochain ! » Mon sourire s’agrandit. Mes parents n’avaient jamais roulé sur l’or mais malgré ça, je ne pouvais pas dire que j’étais malheureuse, bien au contraire. Je les aimais plus que tout et savais qu’ils travaillaient énormément pour pouvoir nous faire vivre convenablement, mais l’annonce de cette promotion était une belle promesse d’avenir pour toute la famille et je ne pouvais que m’en réjouir. « C’est vrai ? » Je les voyais hocher la tête et sans chercher mon reste, je leur sautais dans les bras, heureuse comme je l’avais rarement été. Je savais que mes parents méritaient tout ça et le fait qu’ils n’aient plus à compter le moindre centime pour boucler leurs fins de mois allait leur faire un bien fou, les vacances passaient au second plan pour moi, même si j’avais déjà hâte de pouvoir partir loin quelques semaines pour la première fois de ma vie. Enfin j’aurais moi aussi plein de choses à raconter à mes amis à la rentrée de septembre et j’avais hâte comme jamais.

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« Alyssa ? » Je relevais ma tête de mon livre de français, entendant mon professeur prononcer mon prénom tandis qu’un énorme brouhaha retentissait dans toute la classe. « Viens ici s’il te plaît. » Il parlait d’un air grave. Je me levais, lançais un regard autour de moi et me stoppais au niveau de la porte. L’espace de quelques instants je m’étais demandé ce qu’il se passait, ce que j’avais pu faire pour qu’on me convoque à vingt minutes seulement de la fin des cours mais maintenant que je voyais deux policiers se tenir à quelques mètres de moi, j’avais peur. Je m’approchais la tête basse, les jambes légèrement tremblantes et le cœur serré, je n’étais pas sûre de vouloir entendre ce qu’ils avaient à me dire mais pourtant je n’avais pas le choix. Sans un mot, je suivais les agents de police dans le couloir alors que l’un d’eux prenait la parole. Je restais silencieuse les yeux rivés vers le sol, je n’avais rien à dire, j’attendais la sentence comme si je m’apprêtais à passer au bûcher, comme si je savais déjà ce qui allait me tomber sur la tête quelques secondes plus tard. « Mademoiselle Moriarty ? » Je relevais doucement la tête, le visage particulièrement pâle et la soudaine envie de devenir sourde pour éviter d’entendre ce qu’ils avaient à m’annoncer. « Nous avons une mauvaise nouvelle à vous annoncer… Vos parents ont eu un accident de voiture… » Je me reculais de quelques pas et m’appuyais le dos contre le mur, pinçant légèrement les lèvres en tentant de contenir mon émotion. « Est-ce que… c’est grave ? » Au fond je savais que ça l’était, pourquoi est-ce qu’ils se seraient déplacés jusqu’ici s’il en avait été autrement ? « Ils ne s’en sont pas sortis, nous sommes désolés… » « NON !!!! C’est pas vrai, c’est pas possible ! » Mes jambes se dérobaient sous mon poids et je glissais le long du mur, assise les genoux ramenés contre ma poitrine. Mes parents étaient sur le point d’avoir une vie meilleure, ils étaient heureux et souriants comme jamais, ils devaient avoir encore de belles années devant eux et pourtant la vie leur avait été brutalement arrachée. Des larmes coulaient le long de mes joues alors qu’une dame que je ne connaissais pas s’approchait de moi en donnant l’impression d’être compatissante et en me promettant de m’aider. Elle n’était en rien crédible et semblait le faire par automatisme, je ne la connaissais pas, je n’avais certainement pas envie d’avoir de l’aide de sa part. Pourtant, je n’avais pas eu d’autre choix que de la suivre, ils n’avaient pas perdu de temps pour me faire entrer dans cette prison sans âme que l’on appelait plus communément ‘orphelinat’.


| Le silence peut parfois être bien plus significatif que les mots. |
« Alyssa ? Est-ce que ça va ? » J’étais assise sur une chaise dans une pièce qui sentait le cuir à plein nez et où retentissait un tic-tac monotone. Cette pièce, j’avais déjà envie de la quitter alors que je venais à peine d’arriver. « Alyssa ? » Aucune réponse. Depuis mon arrivée dans l’orphelinat, je n’avais pas prononcé le moindre mot et ne comptait pas faire d’efforts, pourtant, bon nombres de personnes avaient essayé de la faire parler mais c’était comme se heurter à un mur. « Alyssa, est-ce que quelque chose ne va pas ? Tu sais, tu peux me parler à moi, je suis là pour t’écouter… » Cette psy commençait à me taper sur les nerfs. Je sortais de son cabinet et refermais la porte derrière moi, toujours sans un mot puis je retournais dans ma chambre, cette fameuse chambre où je n’avais aucune intimité, cette chambre que je partageais avec d’autres filles d’environ mon âge. ‘’Perturbée, traumatisée, anormale’’, depuis que je ne prononçais plus un mot, c’était étonnant comme les gens parlaient devant moi sans gêne, sans chercher à me masquer ce qu’ils pensaient de ma personne. Ce soi-disant personnel qualifié semblait avoir confondu le terme ‘’muet ‘’ et ‘’sourd’’, c’était désespérant. Je savais qu’ils voulaient me caser assez vite dans une famille, je donnais une mauvaise image de l’orphelinat et mon insolence était bien évidemment très mal perçue. Moi, je préférais tout bonnement ne plus penser, je ne cherchais plus à savoir de quoi mon avenir serait fait, je ne voulais plus me remémorer la douleur que je ressentais intérieurement et le vide qu’avait causé le décès de mes parents dans ma vie. Mon mutisme avait fait fuir bon nombre de familles, personne ne voulait d’une adolescente soi-disant en pleine crise et probablement traumatisée à vie, personne n’avait envie d’une jeune fille qui n’avait rien d’une enfant modèle, et pourtant ils avaient fini par réussir à me caser, allez savoir comment.

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« Alyssa, je te présente ta nouvelle famille, tu verras, tu te sentiras très bien chez eux. » Nouvelle famille ? Est-ce qu’ils plaisantaient ? Une famille, je n’en avais qu’une et pour rien au monde je n’aurais voulu remplacer mes parents, aucuns autres ne leurs arrivaient à la cheville. On m’avait placé dans une maison froide et monotone avec des personnes que je ne connaissais pas. Avant même de tenter de faire la connaissance de ceux qui devaient être mes parents de substitution je les détestais, eux et leurs faux airs de parents modèles, on aurait dit qu’ils s’étaient forcés à prendre une jeune fille chez eux juste pour paraître bien, pour avoir l’impression de faire une bonne action. « C’est pas possible, cette gamine est insupportable, elle n’obéit rien et ne parle pas. Il fallait encore que ça tombe sur nous, ils auraient pu prévenir au moins qu’on allait nous coller une espèce d’handicapée, incapable de prononcer le moindre mot ! » Je n’aurais probablement pas dû mais j’avais tout entendu, l’oreille collée à la porte du salon, c’était sans surprise que j’avais assisté à cette discussion sur mon compte. Sans prendre mon reste, j’attrapais ma veste dans l’entrée et je partais en claquant la porte ce qui mit la puce à l’oreille à celui qui était censé jouer le rôle de mon père, qui me rattrapa rapidement dans l’allée de garage et m’attrapa fortement l’épaule. « Alyssa tu restes ici, je ne t’ai pas donné l’occasion de sortir à ce que je sache ! » Je me retournais, les sourcils froncé et enlevais brusquement sa main. « Si tu passes ce portail, sache que j’appellerai la police directement et que tu risques de t’en souvenir ma petite ! Et arrête de me regarder comme ça, parle bon sang ! » Blessée par sa façon de me parler, je le poussais en arrière puis sans avoir le temps de le voir arriver, je sentais une soudaine douleur à ma joue et j’entendais mon oreille siffler, je venais de me recevoir une gifle, à peine arrivée. Est-ce que c’était vraiment leur façon à eux de m’accueillir ? Folle de rage, des larmes coulant sur mes joues, je retournais dans la maison et me rendais dans ma chambre, bien décidée à faire en sorte de me casser au plus vite d’ici.


| Une vie partie à la dérive. |
« Où est-ce que tu vas jeune fille ? » « A une soirée, je ne rentrerai pas tard. Tu veux lancer un avis de recherche tout de suite ou on attend encore un peu ? » Quelques mois étaient passés et j’avais enfin retrouvé la parole, je m’étais peu à peu remise du décès de mes parents même si le traumatisme restait toujours plus ou moins présent au fond de moi. J’avais changé de famille, l’ancienne avait fini par craquer, j’avais quand même réussi mon coup. Seulement, malgré la gentillesse de la deuxième famille qui m’accueillait, je n’arrivais absolument pas à me sentir chez moi, malgré tous les efforts qu’ils fournissaient pour ne pas trop me brusquer. Sans doute était-il inutile de dire que cette frustration intérieure, je la démontrais en agissant comme une petite peste, une ado qu’il était impossible de contrôler. Cette soirée qui avait duré bien plus longtemps que prévu puisqu’au final, au bout de quatre jours et malgré des appels incessants et les flics qui devaient déjà être à ma recherche, je n’étais pas rentrée chez moi et n’en avait absolument pas envie. J’avais squatté chez des amis, pas vraiment du genre fréquentables à passer la plupart de mon temps à glandouiller et à fumer clope sur clope. A la base je n’étais pas fumeuse mais il m’arrivait parfois de craquer et d’en abuser. « Bon, qu’est-ce qu’on fait ce soir ? » Il se retourna vers moi, les yeux rouges, le visage pâle et des cernes profondément marquées, une mine significative des folies des jours passés.
Deux heures du matin, la soirée battait son plein. J'étais sans doute l’une des plus jeunes présentes sur les lieux de la fête mais n’en était pas pour le moins impressionnée, au contraire d’ailleurs, j'avais pris l’habitude de sortir assez régulièrement, me faisant tout un tas de mauvaises fréquentations, plus âgées que moi et testant mes limites dans des excès en tout genre. Un moyen pour moi de me vider la tête, certes pas de la meilleure façon qu’il soit… « Tu viens danser poupée ? » Je hochais la tête en souriant, sans chercher mon reste face au jeune homme qui me tendait la main pour m’entraîner sur la piste de danse. Après un collé-serré langoureux, j’allais me chercher un énième verre de jet 27/vodka lorsque je sentis quelqu’un s’approcher de moi et poser délibérément ses mains sur mes hanches. Je me retournais en fronçant les sourcils, il s’agissait du type que j’avais laissé en plan quelques minutes auparavant. « Qu’est-ce que tu fous ? J’suis pas ta chose, je crois qu’on s’est mal compris ! » Voyant l’insistance du dégénéré apparemment bien éméché, je lui balançais mon verre en pleine figure puis le poussais en arrière. « Jt’ai dis de te casser ! » Bilan de la soirée : trop d’excès, des mecs bien lourds et mon état pitoyable à un point que j’étais tout bonnement incapable de me rendre moi–même à mon domicile ou chez un pote pour passer la nuit. Pour couronner le tout, mes chers ‘’amis’’ qui étaient censés m’accompagner s’étaient barrés sans moi, sans doute aux bras de petites poufiasses qui passaient leur temps à coucher à gauche à droite. Accoudée au comptoir, totalement éméchée, je songeais éventuellement à m’allonger par terre dans l’espoir de pouvoir dormir comme un bébé en oubliant ce fichu mal de crâne qui ne cessait de prendre de l’ampleur au fils des minutes. C’est à ce moment-là que j’avais fait la rencontre de Clara, qui m’avait non seulement sauvé la mise ce soir-là mais qui avait aussitôt pris une très grande place dans ma vie. J’avais tout juste réussi à prononcer l’adresse de la famille qui me logeait et sans attendre plus longtemps, elle m’avait raccompagné chez moi. A partir de ce jour, nous n’avions plus jamais perdu contact, c’était une des rares personnes sur qui je savais que je pouvais compter et elle l’avait prouvé avant même de me connaître. Grâce à elle, j’avais réussi à voir la vie plus positivement, même si au fond, je savais que je ne me sentirais vraiment bien que lorsque je pourrais voler de mes propres ailes, sans avoir à cohabiter avec des personnes inconnues pour moi et que je n’étais pas apte à aimer, c’était juste au dessus de mes forces.


| Une envie de renouveau. |
Les mois puis les années s’étaient écoulés, parfois trop vite, parfois bien trop lentement. J’avais changé de familles d’accueil quatre, cinq ou peut-être même six fois et malheureusement, jamais la situation n’avait pu s’arranger. Je pense qu’au fond de moi, j’avais trop peur de m’attacher à ceux que j’aurais dû considérer comme ma nouvelle famille et je ne voulais pas prendre le risque de les perdre à nouveau, ou même de me sentir honteuse de chercher à remplacer mes parents, qui quoiqu’il en soit gardaient une place dans mon cœur qui ne s’effacerait jamais. J’avais changé, j’avais mûrit et malgré mes airs parfois distants, j’étais devenue moins provocante et surtout, je sortais beaucoup moins. Si j’avais pu avoir une totale emprise sur moi, j’aurais fait une croix sur tous mes excès et je serai restée bien sagement chez moi plutôt que d’aller me bourrer la gueule dès que quelque chose me tracassait. Certes j’avais mûrit, mais j’avais cette espèce de putain de double personnalité qui ne voulait pas me quitter, comme si d’un côté il y avait la gentille Alyssa, certes quelque peu perturbée mais devenue attachante et agréable à vivre et que dès que je me mettais à trop réfléchir, une autre Alyssa inconnue au bataillon et surtout incontrôlable venait remplacer la première et me poussait à faire toutes les conneries du monde et à devenir provocatrice et un tantinet désagréable. Cette deuxième facette de moi faisait de moins en moins souvent son apparition mais à présent, j’espérais simplement qu’elle disparaisse à jamais. J’avais arrêté mes études pour la simple et bonne raison que je j'étais consciente que je n’aurais pas les moyens financiers de les continuer, étant donné que depuis toujours, je savais qu’à ma majorité, je cesserasi de vivre en famille d’accueil. Cette majorité qui avait fini par arriver, même si elle s’était fait particulièrement attendre. Lorsque mes vingt-et-un ans furent atteints, j’avais déposé tout un tas de CV et avait rapidement trouvé un emploi de serveuse, même si ce n’était pas réellement un job qui me branchait, je n’avais pu que me réjouir de trouver peu à peu mon indépendance. « Alyssa, tu es sûre de vouloir partir si vite ? Enfin je veux dire, tu sais que tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites. » Je souriais à ma ‘’mère de substitution’’, me levais du canapé, un journal de petites annonces entre les mains et pour la première fois, je la serrais dans les bras. « Merci beaucoup mais… Je crois que j’en ai besoin, je repasserai vous voir régulièrement c’est promis. » Au fond je l’aimais bien cette famille mais je savais ce que je voulais et rester sous le même toit qu’eux n’était pas une bonne solution. Je me détachais d’elle et retournais m’asseoir, ouvrant le journal à la recherche d’un appartement pas trop cher que je serais en mesure de louer avec mon faible salaire. Parfois, mieux valait aller de l’avant et faire une croix sur le passé, j’avais appris à mes dépends que vivre dans les souvenirs n’apportait jamais rien de bon, juste cette mauvaise sensation de se dire que plus rien ne serait jamais comme avant. Au fond, je me disais que moi aussi j’avais droit au bonheur, et je voulais m’interdire de m’apitoyer sur mon sort et foncer, comme jamais je ne l’avais fait.