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| c'est avancer en funambule au dessus des précipices [ Alyssa] | |
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Invité Invité
| Sujet: c'est avancer en funambule au dessus des précipices [ Alyssa] Lun 29 Oct - 16:55 | |
| Entre le chaud et le froid, il n'y a qu'un pas. Il s'agit de savoir où mettre les pieds.
Les semaines qui s’enchainent dans une immuable monotonie, les journées successives à se demander à quoi bon « tout ça », à quoi bon la vie, chercher désespérément des raisons d’exister alors qu’au fond, on finit toujours par se confronter au néant, le vide parce qu’on n’a aucune substance, aucune profondeur. On mange, on chie, on travail, on dort, on baise –entre deux conneries- il nous arrive même de prier parce que, oui, il parait qu’avoir de l’espoir nous amène à avancer. Et, qu’arrive-t-il donc à ceux qui désirent reculer ? Aucune aide, aucune oreille d’écoute si ce n’est celle que l’on se tend à nous même, thérapie désuète, on empile et on finit toujours par rempiler, avec enthousiasme, comment faire autrement ? Dans la vie, on n’a jamais eu le choix et ces déprimés au bord du suicide qui jureraient n’avoir pas eu une seule seconde envie de venir au monde dans un contexte aussi putride. Courir après une conception erronée, rester crédules jusqu’à la fin et se demander encore, toujours de manière constante : qu’est-ce que je fous là ? La réponse : tu fous rien, t’es rien, tu ne seras jamais rien qu’un grain de sable infime dans un océan infini, voilà. Bonsoir. Va donc déguster la nouvelle ailleurs, j’ai d’autres cons à flouer, tu permets. C’est rien qu’une chienne, la vie. Alors paumée entre deux questions existentielles, la fatigue d’un effort déraisonnable à suer sang et eau, à se tuer littéralement dans cette poursuite du bonheur pérenne et avant tout : inutile, le temps se suspend, on se permet des détentes, on se fait des amis qui, comme nous, se noient dans la routine amère. Alyssa Moriarty enfant perdu, ange déchu, pauvre créature qui n’a rien demandé et qui a vu le malheur s’abattre sur elle, jeune, je l’ai connu, elle m’est tombée dessus comme tomberait la pluie acide d’un destin sournois. J’étais jeune & bon, bête à me nourrir de paille et, j’ai cédé à l’appel de la fillette en détresse, prenant surement le rôle de maître, devenant pour elle cette maudite figure fraternelle – à défaut d’avoir le même sang- j’avais de l’affection et, le pire : j’en garde présentement, de là à supporter ses pleurnicheries de donzelle à la moindre occasion, les dimanches, par exemple sur un ring en un contre un. Un sourire étire mes lèvres lorsque je vois sa silhouette exploser mon champ de vision. Nous sommes un vendredi soir, un vendredi sans remous où on se fait vachement chier, prétexte illusoire d’aller tester notre descente : bonne pour ma part, quelque peu aléatoire, pour la sienne, maintenant qu’elle a enfin atteint la majorité, elle peut se le permettre, je tiens tout d’même à surveiller, des fois qu’elle outrepasse des limites. « Un jour, tu arriveras à l’heure seulement, j’aimerai bien qu’ce soit d’mon vivant, Lyssa » je crache, accoudé au zinc, le regard fixe sur ses jolis traits, elle a bien grandi mine de rien et, sur elle, je porte un regard fier. Vous auriez dû la voir lorsque sa survie ne tenait qu’à un fil. « C’est quoi l’excuse cette fois ? J’espère que tu as mieux que : j’ai pas trouvé quoi m’mettre » je lance prenant une voix de gonzesse.
- Spoiler:
c'est d'une nullité
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| | | Alyssa J. Moriarty
› MESSAGES : 52 › INSCRIPTION : 24/10/2012 › AVATAR : Willa Holland › CREDITS : Ava : CRIPSOW. › PSEUDO : Aloy'
THEIR LOVE REMAINS TRUE ~ › CELLULAIRE:
| Sujet: Re: c'est avancer en funambule au dessus des précipices [ Alyssa] Mar 30 Oct - 22:10 | |
| C'est avancer en funambule au dessus des précipices TJ & AlyssaCes longues années où, croyant devenir une jeune fille indépendante et libre quoiqu’on lui dise, je n’avais été qu’une pauvre brebis égarée, tellement bernée par ma vie passée que je n’avais pu me rendre compte que tout ce que je faisais c’était m’autodétruire. J’étais devenue muette à mes douze ans, l’espace de quelques mois, un mutisme bien significatif. Je ne savais que dire en sachant ce que cette putain de vie m’avait réservé, cet accident qui était arrivé bien trop tôt alors que moi, au seuil de l’adolescence, j’avais plus que tout besoin de repères. Un mutisme qui s’était peu à peu transformé en une rébellion sans nom, qui n’avait pas laissé de répit aux familles qui avaient eu la gentillesse de m’accueillir. A présent, lorsque je repensais à tout ça, j’avais presque honte d’avoir agi telle une véritable teigne face à des familles impuissantes qui n’avaient, au final, voulu que mon bien, certes parfois maladroitement mais tout de même ! Adolescence catastrophique, cette fameuse impression que personne ne voulait mon bien, que, pour tout le monde, je ne passais que pour une gamine insolente qui ne valait même pas la peine d’être connue… J’avais fugué, j’avais passé de nombreuses nuits chez des inconnus, ou presque, j’avais fait la fête jusqu’au bout de la nuit, abusant d’alcool et autres substances auxquelles je n’aurais probablement jamais dû toucher… Sans doute était-ce un appel à l’aide d’une jeune fille, presque une enfant, qui ne savait plus que faire pour attirer l’attention sur elle, pour enfin retrouver l’impression de compter pour quelqu’un. A ce qu’il parait, c’est sans doute quand on s’attend le moins à faire des rencontres exceptionnelles que celles-ci arrivent et j’avais dû me rendre à l’évidence, je n’avais pas fait exception à la règle. Ce long couloir sombre et monotone que j’avais traversé pendant si longtemps, sans en voir la fin avait fini par y laisser apparaître une infime lumière, une lumière qui ne s’éteindrait jamais. TJ O'Foley, il m’était tombé dessus dans que je ne trouve la force de m’y opposer. Jeune policier en tout début de carrière, il avait su trouver les mots à un moment où j’en avais particulièrement besoin, à un moment où beaucoup de personnes trouvaient bon de me faire la morale plutôt que d’essayer de me comprendre. Je m’y étais attaché alors que nous avions à peine fait connaissance et après ce jour, nous ne nous étions jamais vraiment quittés. Comme le frère que je n’avais jamais eu, cet amour fraternel dont beaucoup de jeunes gens rêvaient sans pour autant avoir l’occasion de le connaître. Il avait toujours été là pour moi alors que moi, je n’avais eu de cesse de lui prouver à quel point je lui étais reconnaissante et lui montrer l’attachement que j’éprouvais pour lui. Je poussais la porte du bar dans lequel je travaillais habituellement, saluais mes collègues présents d’un signe de tête et m’approchais du jeune homme avec lequel j’avais rendez-vous, le sourire aux lèvres. Une soirée sans prétention, juste de bons moments partagés entre de très bons amis, et puis sans doute un peu d’alcool pour égayer encore un peu plus le tout. « Un jour, tu arriveras à l’heure seulement, j’aimerai bien qu’ce soit d’mon vivant, Lyssa » J’esquissais un sourire. Il n’était pas rare qu’il me fasse ce genre de réflexion mais en même temps il avait raison… J’avais toujours cette fâcheuse manie d’arriver au retard et, qui plus est, sans réelle véritable excuse. « C’est quoi l’excuse cette fois ? J’espère que tu as mieux que : j’ai pas trouvé quoi m’mettre » Je pouffais de rire en l’entendant prendre une voix féminine qui n’était pas vraiment en adéquation avec son physique puis je cherchais assez rapidement comment trouver quelque chose d’original… « Ben figure toi que non, ce n’est pas ça du tout ! Au fait, j’étais en avance, de dix minutes au moins… Mais tout à coup, je suis tombée sur une horde de zombis assoiffés de sang… Du coup j’ai pris mes jambes à mon cou, j’ai fini par les semer et je me suis planquée dans une ruelle jusqu’à ce que je sois sûre qu’ils avaient lâché l’affaire… J’ai pensé à avertir la police mais je me suis dit que j’avais plus vite fait de venir directement ici et de te le dire à toi, donc comme ça c’est fait… Mais du coup ça m’a quand même fait prendre un peu de retard, pourtant j’avais mis plein de bonne volonté pour arriver avant toi, crois-moi… » Je le regardais sérieusement l’espace de quelques secondes, faisant mine de vraiment croire à mon récit puis je haussais les épaules après avoir laissé échapper un soupire. « Bon d’accord j’avoue, je ne savais pas quoi me mettre… Mais après un tel effort de ma part pour faire original, tu me pardonnes, non ? » | |
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