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| (lenny) the great pretender. | |
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P. Leonard Drysdale
› MESSAGES : 453 › INSCRIPTION : 24/10/2012 › AVATAR : robert pattinson. › CREDITS : @drop dead, avatar + @pepperland, @modern family et @tumblr, signature. › PSEUDO : rushmore.
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| Sujet: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:34 | |
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BY ROBSSED FROM TUMBLR › pàdraig leonard "lenny", drysdale+ PRÉNOMS : pàdraig, un prénom irlandais, le pays où j'ai passé quelques années, il est la version gaélique de Patrick, c'est quand meme plus classe non ? Bon, ok, j'ai rien dit. Leonard est mon prénom d'usage, mais je préfère Leo ou Lenny, c'est plus court, plus efficace, il n'y a pas de temps à perdre en fioriture. + NOM DE FAMILLE : drysdale, le nom d'un joueur de baseball, aussi le mien. + ÂGE : vingt-huit ans. + DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le trente avril mille neuf cent quatre-vingt-quatre à Port d'Espagne, Trinité-et-Tobago. + NATIONALITÉ ET ORIGINES: double nationalité étasunienne et irlandaise, irlandais et trinadadien d'origine. + ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE : professeur-chercheur à l'université en sociologie, spécialisation en ethnologie, depuis peu. + SITUATION FINANCIÈRE : plutôt bonne, voire excellente. Si l'envie d'aller à l'autre bout du monde me prend, j'y vais. La seule barrière serait l'horaire de l'avion. + STATUT CIVIL : célibataire. + NOMBRE D'ENFANTS : zéro, aucun, nada. Je n'ai pas le temps pour avoir des charges. Oui, ce sont des charges économique et professionnelle, je pense avoir le temps avant de me soucier de ma descendance, autant profiter avant de souffrir. + TRAITS DE CARACTÈRE : bizarre, altruiste, ouvert d'esprit, curieux, précoce.. intellectuel, un peu trop décalé et décadent pour quelqu'un qui étudie une société qui le rejette, romantique et vieux jeu, impulsif, peu paraître hautain, froid, protecteur, analyse le monde qui l'entour sans cesse, empathique, ne supporte pas d’être contredit, cinglant, jaloux voire possessif, bordélique, cultivé, inaccessible, hypersensible malgré lui. + SIGNE ASTROLOGIQUE : taureau, ça vous avance ?
› he about to lose me Tu es amoureux en ce moment ? je suis amoureux effectivement, mais de mon métier et de la vie que je mène. Je voyage, je vis, profite. J'aime la liberté et l'indépendance qui en découle. Qui dit indépendance dit responsabilité, et ce n'est pas ce qui m'effraie, contrairement au fait de m'attacher durablement à quelqu'un. J'en suis pour le moment incapable, je ne le veux pas. Peut-être est-ce une erreur ? Probablement, mais c'est par elles qu'on apprend. J'ai choisi cette vie, quitte à la subir par moment, lorsque je vois des couples amoureux, ivre de joie et de bonheur... Enfin, le bonheur est tellement relatif, il est aussi possible de l’être à Nassau, ou à Saint Martin, sur une plage de sable blanc avec l'eau qui vient caresser la peau ou alors en étudiant une tribu en Amazonie, en plein coeur de la foret tropicale, coupé de tout : un retour au source. Y a quoi dans tes poches ?le plus souvent mes mains ou alors un carnet, pour toujours prendre des notes et ne pas oublier un fait qui pourrait m'échapper. Il y a mon portable aussi, un iPhone en fait, des chewing-gum et mon porte-feuille, avec une photo de ma mère, de mon meilleur ami et quelques devises étrangères. Que représente le mariage pour toi ? la fin d'une vie et le commencement d'une autre. La fin du célibat et le début des galères. Je ne pense pas qu'un bout de papier soit une vraie preuve d'amour, c'est un engagement avant tout juridique, religieux, parfois synonyme d'obligation, d'erreur, de soumission. C'est plus quelque chose de symbolique que quelque chose qui a une vraie valeur, l'amour ne se prouve pas en se passant la bague au doigt -ou la corde au cou- mais par de petites attentions, continuelles. Ce n'est pas un bout de papier qui fait foi des sentiments et autres choses du genre. Et dire que c'est notre cerveau qui est derrière tout ce stratagème. Comment imagines tu la femme de ta vie ? quand je la verrais, je vous le dirais. Non mais, établir un idéal ne sert à rien car on ne fait que s'efforcer d'y prétendre et non de l'atteindre. C'est comme la justice, on essaie de la rendre mais.. on y arrive pas. C'est dramatique hein ? Non, je ne cherche absolument pas à éviter cette question qui reviendrait à dire : crois-tu encore au Père Noel ou en la princesse charmante ou même en la petite souris, tant qu'on y est, on va tous se les faire. J'aime : voyager, dormir à la belle étoile, jouer de divers instruments et improviser, s'amuser à parler des dialectes peu connus juste pour emmerder les autres, analyser le monde qui l'entoure, son super cocktail soporifique, boire du cidre irlandais, méditer sur le toit de l'université, sa barbe naissante (plus ou moins), la cuisine italienne et la gastronomie en général, passer une journée à ne rien faire, les nachos devant la télé, faire l'étoile de mer dans son lit, la boxe française et les arts martiaux en général. J'aime pas : être entouré par trop de personnes (agoraphobe), être dépendant de quelqu'un, les épinards (il y est allergique), ne pas comprendre quelque chose ou quelqu'un : c'est quelque chose de très frustrant pour lui, ne pas voyager moins de deux fois par an, passer une journée sans musique, vivre complètement seul et rejeté (bien qu'il s'y habitue et que la solitude soit sa meilleure amie), être percé à jour (notamment sur son coté hypersensible et protecteur), etre considéré comme une grosse tête complètement insensible, une sorte de dictionnaire quoi, ne rien apprendre. Comment trouves-tu Austen Valley ? c'est une ville où il fait bon vivre, je n'ai toujours pas eu le temps de connaitre un autre itinéraire que université-home sweet home mais elle semble tout à fait sympathique. Mais au delà de cette ville, ce sont ses habitants qui en font un endroit où il fait bon vivre. Le peu de fois où je m'aventure en ville, ou ne serait-ce qu'à l'université, les gens me semblent chaleureux, souriants et serviables. Bien sur, ce n'est qu'une façade, le monde est fait ainsi, et la Géorgie est un état riche de par son héritage historique et culturel, avec en plus, l'océan. Je ne pouvais demander mieux pour m'installer après deux années d'errance et de voyage. › seal it with a kiss Voici le test de psychologie. Celui ci est très important, puisque c'est grâce à celui-ci, que nous pourrons déterminer ton groupe. + En voyage, quelle ville choisirais-tu ? a) Amsterdam (Pays-Bas). b) Juneau (Alaska). c) Paris (France). d) Dublin (Irlande).
+ Au lit, quelle est ta position préférée ? a) La levrette. b) Le cache-cache. c) Le missionnaire. d) Le cavalier à la barre.
+ Dans un mariage, qu'est ce que tu aimes le plus ? a) Les cochonneries en douce. b) Le buffet. c) La cérémonie. d) La fin.
+ Quelle est la soirée idéale pour toi ? a) En boite de nuit. b) Devant l'ordinateur. c) Un repas aux chandelles. d) Une soirée entre amis.
+ C'est quoi ton animal préféré ? a) Le lapin. b) Le loup. c) L'oiseau. d) Le panda. | + Qu'as tu envie de boire ? a) Champagne. b) Bière. c) Vin rouge. d) Tequila.
+ Quelle chanson mettrais-tu dans ton Ipod ? a) I kissed a girl (Katy Perry). b) Someone i used to know (Gautier). c) Seal it with a kiss (Britney Spears). d) We are never getting back together (Taylor Swift).
+ Quelle est ta couleur préférée ? a) Le rouge. b) Le violet. c) Le bleu. d) Le vert.
+ Soirée dvds, quel film tu choisis ? a) Friends With Benefits (Will Gluck). b) Vertigo (Alfred Hitchcock). c) The Notebook (Nick Cassavettes). d) Ghost (Jerry Zucker).
+ L'amour c'est quoi ? a) Un jeu. b) Un inconnu. c) Un indispensable. d) Un assassin. |
+ PSEUDO/PRÉNOM : rushmore/yann. + ÂGE : dix-huit ans. + RÉGION : apatride, ça compte ? + COMMENT AS TU CONNU LE FORUM ? : thanks to bazzart. + AVATAR : reblochon paillasson (robert pattinson). + COMMENTAIRES : merci à tous pour ce superbe accueil, vous gérez ! Pourvu que ce forum merveilleux vive ad vitam eternam (putain le droit c'est bien mais ça latine le langage ) .
Dernière édition par P. Leonard Drysdale le Jeu 25 Oct - 15:05, édité 2 fois | |
| | | P. Leonard Drysdale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:34 | |
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BY CREATEUR FROM TUMBLR
› over to you now chapitre un ☇ avril 1984 – port d'espagne, trinité-et-tobago ;Allongées sur la plage, les deux femmes profitaient paisiblement du soleil et de ses rayons, qui caressaient chaque parcelle de leur peau encore blanche. Elles n'étaient pas arrivées depuis bien longtemps mais leur premier geste fut symbolique : jeter les bagages dans la chambre, fermer à double tour et partir s'étendre sur cette plage de sable blanc. Le bruit apaisant des vagues, libres de tout mouvement, la jeune femme osa interrompre ce concert magique. « Maman.. En fait.. Il est parti.. Il a pris nos économies, ses affaires et.. il est parti. C'est pour ça qu'il est pas venu avec nous.. Il est parti.. » La jeune femme se redressa tant bien que mal et s'appuya lourdement sur ses genoux, sa mère vint à son bord, tentant de la rassurer. Cet enfant, il n’en avait jamais voulu, et il ne lui tardait qu'une seule chose : mettre les voiles. Car il avait toujours été ainsi, toujours à essayer de fuir. Elle aurait probablement dû s’en douter lorsque, lors d’une bagarre en pleine rue, il s’était caché derrière elle au lieu de l'emmener en sécurité. Ce n’était pas un gentleman, mais il n’était pas contrariant. Il n’était pas chiant mais un peu trop souriant et beau-parleur. Parlez-lui de réalité et il vous parlera des mines de joyaux sur Mars. Il est ainsi, il aime être libre. Il ne l’a jamais tapée, il ne l’a jamais vraiment aimée. C’était sa mère qui avait présenté cet homme à sa fille chérie, tous deux issus de bonnes familles, tous espéraient un mariage. Il n’aura jamais lieu. La jeune irlandaise était enceinte d’un bâtard, chose sans grande importance, sauf dans la petite bourgeoisie Irlandaise, très attachée aux valeurs d'antan. « Je suis désolée.. C’est de ma faute mais vous alliez si bien ensemble. » Oui, ils avaient formé le couple le plus charmant de tout Cork et au final ? Il était parti, comme un lâche, comme un traître, les jambes à son cou, une langue bien pendue et le reste aussi. « Maman… la femme noyait son regard dans la magnifique baie de Port d'Espagne, continuant à s’excuser et à se trouver des raisons, Maman… elle ne prêtait toujours pas attention à sa fille, question d’habitude probablement, MAMAN ! Je, J’ai perdu les eaux… » Elle prit son sac et fonça en prenant sa fille par le poignet. Il allait falloir brûler quelques feux et quelques stops, mais c’était tout à fait faisable. Après tout, dans la famille, nous avons toujours eu cet amour pour le goût, cette envie presque viscérale de se rebeller contre à peu près tout et n’importe quoi. Une vingtaine de minutes plus tard, les deux femmes poussaient les portes transparentes du service de la maternité. « ELLE A PERDU LES EAUX, ELLES A PERDU LES EAUX VIIIIIIIIITE ! » La femme criait tout ce qu’elle savait pour que l’équipe vienne s’occuper d’elle au plus vite. Une équipe se chargea d’elle au plus vite, l’emmenant en chambre : le travail avait commencé. Ces vacances s'annonçaient prometteuses... Alors qu'un homme l'avait abandonnée, un autre venait à son bord. En voyage à Port d'Espagne, la jeune femme décida de lui donner un prénom digne d'un savant, c'était, selon elle, un bon moyen de débuter la vie en ne naissant pas complètement con : leonard.
chapitre deux ☇ juin 1999 - brooklyn à new-york, états-unis ; Elle posa son sac à terre, s’approchant de moi afin de déposer un baiser sur mon front. Son visage aux traits tirés marquait à quel point la fatigue l’atteignait. Comme à notre habitude, ce soir, c’était soirée plateau-télé. J’avais donc essayé d’innover dans une nouvelle recette de nachos trouvée par hasard, mon innovation majeure du siècle. « Merci mon grand, heureusement que je t’ai. » J’affichais un léger sourire, l’invitant à s’assoir à côté de moi. « C’est normal m’man. Quel film te ferait plaisir ? J’ai pris Sister Act, il paraît qu'il est super bien. Voir des nonnes se déambuler, ça vaut le coup d’œil ! » Ma mère éclata de rire, et haussa les épaules en guise de réponse. Je me pris les pieds dans un carton, tombant au ralenti au sol. Je me frottai alors la tête, ma mère continuant à rire, tout comme moi. Je mis la vidéo en route, cette comédie allait nous faire le plus grand bien. Nous avions emménagé il y a peu de temps, à peu près quatre mois, quittant Cork et notre île émeraude pour la Terre de la Liberté. En plein milieu du repas, ma mère s’arrêta brusquement. J’arquai alors un sourcil, intrigué. « T’aimes pas mes nachos ? » Je ne tenais pas à la décevoir, même pour une chose aussi ridicule que des nachos. « Non non, ils sont bons, très bons… Je me demande juste si tu es heureux ici, à New-York. J’aurais peut-être dû réfléchir plus longtemps.. » Si j'étais heureux ici ? Je n'avais jamais vraiment eu d'amis -non, ne partez pas, cela n'a rien à voir avec l'impopulaire de base, mon cerveau me poussait à toujours aller vers les gens plus âgés, pour parler d'autre chose de plus poussée. Je passais mon temps libre soit avec ma mère à l'aider, soit à donner des cours, soit à lire dans la bibliothèque. Je m'ennuyais profondément, de tout et de rien. J'avais toujours besoin d’être stimulé.. intellectuellement, quitte à lire trois bouquins en même temps, juste pour ne manquer ma migraine du soir. L'école dans laquelle j'étais était une école tout ce qu'il y a de plus normal, avec des intellos, des loosers et tout ce qui s'en suit. Je ne me reconnaissais pas là dedans, je préférais prendre de la distance, et observer. Mon bras s’enroula autour des épaules de ma mère. Je lui offris un large sourire rassurant. - « T’en avais marre de Cork, c’est compréhensible tu sais. C’est l’occasion de tout recommencer et puis c’est drôle, ils ont accent bizarre ici, du style : wassup nigga ! » J’imitais le style des rappeurs américains, avec un accent typiquement du nord des États-Unis. Nous avions beau faire les frais de notre accent que tout le monde pensait écossais, mais ils n’étaient pas mieux avec leur « yo » et « wassup ». J’aimais cette ville et ce que j’aimais encore plus, c’était le fait de pouvoir faire de la musique grâce au quartier, de passer des nuits à dormir sur le toit pour regarder le ciel de cette ville qui ne dort jamais. Il y avait un garçon, qui était mon voisin, nous étions toujours fourrés ensemble : les deux meilleurs amis du monde, mon seul véritable ami en fait.
chapitre trois ☇mars 2005 – brooklyn à new-york, états-unis ; « Quelle connerie cette guerre… A mon avis, on y va plus pour le pétrole qu’autre chose. » Lachai-je en avalant le reste de mon sandwich. La jeune femme me regardait, d’un air contrarié. Après ce qui avait pu se passer il y a deux ans, je comprenais ce qu’elle voulait dire par ce regard. Il n’y avait pas que le pétrole, mais aussi un sérieux sentiment de vengeance. Mon meilleur ami déboula alors dans la pièce, arborant un grand sourire. - « On va leur faire leur fête, tu vas voir. On s’attaque pas à notre patrie en restant tranquille. » J’arquai mon sourcil, lâchant l’assiette dans l’évier et me dirigeant vers lui. - « Me dis pas que tu vas t’engager gros bêta. Là-bas, tu dois avoir trois chameaux qui se battent en duel. » Son sourire s’effaça, ses poings se fermèrent. - « Ils m’ont pris mon père, ils vont payer pour ça. De toute façon, t’es trop jeune pour ça, c’est pas tes affaires. » Je n’avais jamais vu son regard devenir aussi sombre, aussi plein de haine. J'avais vingt ans, je n'étais plus un gamin, je pouvais penser par moi-même. Mon cœur se serra, il allait s’engager pour une cause qui le dépassait et risquait de gâcher sa vie pour quelques politiciens complètement timbrés. - « C’est pas en prenant la vie d’un père, d’un frère que tu te sentiras mieux, c’est pas la solution et tu le sais très bien mais c’est tellement plus facile. » Il fonça, les larmes débordant de ses yeux haineux, vers moi et me plaqua contre le mur, le miroir se brisa : sept ans de malheur en perspective. Je sentis le verre percer mon pull, s’enfoncer dans mon dos. Son coude, maintenu contre ma gorge m’empêchait de respirer, je me sentais à court d’air, de plus en plus rouge. Sa mère tenta d’intervenir, elle se fit rejeter plusieurs fois avant d’arriver à le calmer. Je m’écroulais alors au sol, respirant bruyamment en tenant ma gorge. Mon meilleur ami, que je considérais comme mon frère, avait tellement de haine à donner, je sentais encore l’empreinte de sa force sur mon cou. Il partit dehors en claquant la porte, en colère et visiblement contre lui-même. Je présentai mes excuses à sa mère et partis le rejoindre en me débarrassant des quelques résidus de miroir. « Je.. Je suis désolé, j’aurais dû te comprendre… C’est juste que voilà, je veux pas qu’on me prenne mon frère... » Je baissais alors la tête, faire ce genre de déclaration, cela ne me ressemblait pas vraiment. Il s’appuya contre les marches d’escaliers alors que mes bras se mirent sur mes genoux. Il avait vingt-trois ans, je n’avais connu que deux formes d’amour : celui de ma mère et celui de ce frère. Une longue conversation en découla, les rires s'enchainèrent, le mal était oublié. Et cela avait toujours été ainsi, un mal pour un bien mais nous avancions, quoiqu’il arrive. Toujours ensemble, toujours à faire les mêmes conneries. Nous avions été les truands du quartier, sauf que contrairement à lui, grâce à mon âge, j'avais toujours bénéficié du BDD, le bénéfice du doute. « Accorde-moi juste une faveur. Attends juste le temps que j’ai mon diplôme et on s’engagera tous les deux. Je peux pas te laisser partir là-bas, sans moi. Qui te protégerait ? T’as déjà du mal à éviter les poteaux dans les rues. » Je lui tendis ma main, alors qu’il sortit son couteau de poche, le canif de son père. Il se fit une large entaille dans la paume de la main, avant de me faire la même, un long frisson parcourra le long de ma colonne vertébrale, l'entaille était profonde, le sang coulait. Nos mains, notre sang entrèrent en contact, le pacte était scellé et cette marque sera toujours là pour nous le rappeler. « C’est d’accord Leo, on ira la faire tous les deux cette guerre. »
chapitre quatre ☇décembre 2008 – région montagneuse, irak ; Maman,
Merci beaucoup pour tes gâteaux et ta lettre, ils me réchauffent le cœur dans ce froid glacial. Tu sais, on pense que l’Irak est un pays chaud, mais on peut passer de quarante à moins vingt degrés. Il me tarde de rentrer et de te faire mes nachos, qu’on recommence nos soirées rien qu’à nous. Je suis content que ça aille mieux tous les deux et que tu finisses par accepter mon choix. Nous allons bien tous les deux, on veille l’un sur l’autre, comme deux frères tu sais. Je pense qu’après avoir sécurisé le secteur, on pourra enfin redevenir des Yankees et je pourrais enfin te serrer dans mes bras. C’est un beau pays ici, si on lui enlève la guerre et la misère. Les habitants, une fois le premier contact passé, sont très généreux. J’ai appris de nouvelles recettes et je parle un peu arabe. Rien de bien glorieux mais autant rejoindre l’utile à l’agréable. C'est vrai, les études me manquent et je ne peux pas m’empêcher de faire l'ethnologue et de chercher à en savoir plus, d'analyser. Au point que c'est moi qu'on envoie pour établir le premier contact avec la population, pour faciliter les rapports, d'après mon sergent. Ce ne sont pas eux nos ennemis, je l'avais toujours pensé, j'en ai désormais la certitude. Ils nous détestent et tu sais pourquoi ? Parce qu’il y a des choses ici, qui sont assez dures. Certains se comportent comme de vrais dominateurs et n’hésitent pas à réduire la population presque en esclavagisme alors que nous pourrions apprendre d'eux et améliorer nos relations et notre image. J’ai d’autres images en tête, que je ne peux écrire dans cette lettre. Je ne referais pas l’armée mais au moins, je sais pourquoi est-ce que je suis ici : pour veiller sur lui. Je leur ai promis, à lui et à sa mère et je ne peux y faillir car je ne me le pardonnerais jamais. J’espère te revenir d’ici janvier, tu me manques tellement. Ton Pàdraig. Nous avions prié tout ce que nous avions pu pour ne pas aller dans cette région, à cette période de l’année. Le froid, pénétrant, nous contraignait à adopter une marche lente et laborieuse. Nous étions des proies faciles, et nous en avions tous conscience. « Drysdale, surveille où tu mets les pieds, j’le sens mal. » Mon sergent, un homme plutôt sage, considérait ses soldats comme ses propres fils et il s’était fait un devoir : nous ramener tous vivants au pays. Cela faisait presque deux ans que nous étions mobilisés en Irak, et j’hochai la tête, en mettant soigneusement ce conseil dans un coin de mon cerveau. Je ne sentais plus le bout de mes doigts, ni même le bout de mon nez. Je guettais mon grand frère, pour savoir où il en était. Depuis notre entrée dans l’armée, il avait nettement amélioré son équilibre, je la charriais souvent en disant que sa mère ne le reconnaîtrait pas. Cramponné à mon fusil, un bruit étrange attira mon attention, je sentis mon sang se réchauffer : les sens étaient mis en éveil. Un coup de feu de la part d’un de nos soldats retenti, notre supérieur pousse une gueulante. « Quel est l’idiot qui vient de signaler notre position ?! Springfield ! Mais t’es manchot ou.. » Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'une bombe explosa, l’embuscade commença. Mon frère tâcha de se mettre à l’abri alors que je fonçais le rejoindre, je ne voulais pas que quelqu’un vienne me le prendre, non. Plusieurs explosions s’enchaînèrent, des cris se firent entendre, une odeur de chair brûlée, malgré le froid glacial prenait notre odorat, j’avais envie de vomir, cette odeur me faisait tourner la tête. La fumée noire rendait toute analyse de la situation très complexe voire impossible. Une ombre se profila à l’horizon, mon grand frère se dirigea naturellement vers cette dernière. Je vis soudain sur le flanc un taliban pointant son arme dessus. Sans hésiter, j’appuyais sur la gâchette, faisant une victime de plus dans ce conflit où nous n’avions pas vraiment notre place, où nous devions faire -ou continuer- nos études dans une université comme Yale ou Columbia au lieu d’aller dans ce gouffre qui ne trouvait pas sa satisfaction dans tous les corps qu’il prenait. Il paraît que lorsque l’on tue pour la première fois, on s’en retrouve changé. Il ne valait mieux ne pas se poser de questions, mais je voyais chaque nuit le visage de ces personnes, ils étaient gravés en moi, en ma mémoire et ils ne leur tardaient qu'une chose : que je tombe à mon tour. J’entendis un coup de feu, puis deux puis toute une rafale. Le corps de mon frère s’écroula lamentablement et lentement au sol, je sentis mon cœur cesser de battre, se déchirer en deux puis se désintégrer. Le souffle d’une explosion vint m’emmener au sol, je rampais contre ces pierres tranchantes, qui déchiraient mon treillis, je voulais à tout prix le rejoindre. « Non, pitié non… Pas toi, t’as pas le droit ! » J’essayais alors de le secouer, enchaînant les claques et les injures. Je sentais toute la haine remonter à la surface. J'observai autour de nous et me mis sur mes genoux. Dans un effort surhumain, dont je m’ignorais doté cette force, je le portais sur mes épaules, refusant de l’abandonner ici, ainsi, sur cette terre maudite. Les entailles causées par le sol rendait cette marche encore plus laborieuse, je n’entendais plus rien, j’étais complètement sonné mais j’avançais, rien ne pouvait m’arrêter. Les balles fusaient, des bruits sourds commençaient à venir à mon oreille. Alors que je commençais à rejoindre la lumière aveuglante, je sentis un déchirement sur mon flanc gauche, atteignant ma cuisse jusqu'à mon avant-bras et même mon poignet. Avant de faiblir d’être touché au ventre puis au torse. Mes yeux se remplirent d’eau. Pas seulement de douleur mais de rage, celle de ne pas avoir pu conduire mon frère au bout de cette fichue marche. Je m’effondre, lâchant le corps inanimé de ce dernier. j'avais lamentablement échoué. « Merde ! Ils ont notre uniforme ! » Mes yeux se fermèrent, je ne sentais plus rien. Des hommes me tendaient la main, et je revoyais ma mère, seule et accablée. Ma respiration fut plus espacée et longue, je me sentais partir. Qui aurait pu croire que des tirs à l’ami puisse venir à bout de deux frères ?
chapitre cinq ☇ août 2009 –hospital walter reed, washington, états-unis ;« C’est votre grand jour lieutenant, vous allez marcher. » Je regardais le médecin, arquant mon sourcil, j’espérais que cela ne soit pas une blague de mauvais goût. Miroitant les moisissures sur les murs, je savais que les cafards allaient être de fervents supporters. Mon camarade de chambrée n’avait pas supporté l’endroit, cela l’avait rendu encore plus malade, au point qu'il avait intenté de mettre fin à ses jours, à sa misérable vie, sa chienne de vie. Pour ma part, je n’en avais rien à faire. Je n’en avais plus rien à faire à vrai dire. Je ne me battais plus, je ne voulais plus. Cela avait fait trop de mal, et je me sentais désormais bien vide et seul. Mes reins allaient mieux, mon estomac aussi et j’entendais à nouveau. J’étais encore en fauteuil roulant, mais aujourd'hui allait être le Grand jour où j’allais pouvoir enfin remarcher. Mais ce qui me faisait plus mal encore, c'était l'idée de ne plus pouvoir écrire. La sensibilité de ma main gauche n'était pas à son maximum. Elle fricotait avec les zéros pour tout dire. J’avais fêté mon vingt-cinquième anniversaire assis, abattu, à ne pas pouvoir tout manger, car il fallait faire attention. Attention à ne pas trop bouger pour ne pas avoir trop de douleurs. Attention à ne pas recevoir de personnes, pour ne pas me sentir encore plus misérable dans leur regard. Attention à ne pas empirer l’état, attention à sa santé. Ma mère s'était laissée mourir, pensant pouvoir retrouver son fils. Mais je ne n'étais pas mort, je ne faisais que survivre. Elle, n'en avait pas eu la force, à cause de la réception d'une lettre trop triste et des honneurs inappropriés. Alors je parlais à mes amis les cafards, mais encore là, il fallait y faire attention. Mais parfois, faire attention, ce n’est pas suffisant. Deux infirmiers m’aidèrent à me mettre directement dans le fauteuil. Je sentis une large douleur me lancer dans mon ventre puis le dos. Une légère grimace et j’avance, encore et toujours. Assis devant les deux rampes, mon cœur se serre. J’ai peur de tomber à nouveau et de tout perdre. Le garçon que j’avais été, n’avait jamais eu peur de tomber, car c’était pour mieux se relever mais je n’y arrivais pas, pas encore du moins. « Allez-y, levez-vous ! » Je serrai mes mains sur ces deux rampes, appuyant tout mon poids sur mes bras. Je me décollais alors de la chaise, bloquant ma respiration, essayant de prendre appui au maximum. Il fallait que je le fasse, que je sois assez fort pour nous deux. Je ne voulais pas le décevoir d’où il était. Je fis un pas, puis deux et, malgré la douleur et les fourmis dans le bras, j’avançai. Il fallait que je m’y habitue, comme on s’habitue à ne devenir que l’ombre de soi-même. J’ose m’appuyer davantage sur ma main gauche avec plus d’assurance. Mes pieds l’un après l’autre, je vois la fin de cette putain de barre. L’enthousiasme des infirmiers se paie en gouttes de sueur et en douleur. Je le faisais pour lui, pour mon grand frère et je me devais de réussir. Soudain, un bruit sourd se fait entendre, je lâche alors prise et m’effondre à terre, encore. Le moindre bruit trop brusque, trop fort, mon cœur se déchirait à cause d’une peur sans nom. Les deux hommes viennent me lever, se voulant rassurants. « On essaiera à nouveau demain, ce n’est pas un problème. » La jeune femme me tendit un joli cocktail de calments, et c’était parti pour le pays des rêves.
chapitre six ☇ mars 2010 –washington, états-unis ;Je tiens fermement mon attelle, regardant le couloir de tout son long. J’attends mon tour, patiemment. A vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que cela allait donner, je ne cherchais pas vraiment à savoir, moins j’allais en savoir, et mieux je porterais. C’était évident, comme si me l’avoir pris, ce n’était pas suffisant. Comme si avoir fait cette guerre stupide, cela n’avait pas été suffisant. Non, il en fallait toujours plus, encore. « Affaire numéro 091228, vous êtes priés de vous avancer. » Mon avocate me regarda, se leva avec élégance et discernement, elle allait entrer dans son rôle. Mon regard vide fixait une peinture sans forcément chercher à l’analyser. « Hm.. Leo, nous devons y aller. » Elle resta plantée devant moi, secouant ma tête, j’esquissais un léger sourire avant de me lever en deux temps, comme ils me l'avaient appris en rééducation. Toujours d’un pas lent et posé, cela me donnait l’air d’hésiter. A vrai dire, j’hésitais. Pourquoi avoir été convoqué, dans une audience à huis clos alors que je n’avais rien demandé, juste à avancer, comme d’habitude. Entrant dans la Cour, je fis le protocole de serment avant d’aller m'asseoir, en deux temps aussi. Une enquête avait été menée sur notre cas, remettant largement en cause l’armée américaine, un fiasco qui n’était pas nécessaire d’ajouter à la longue liste déjà. Comme si le nombre ne suffisait pas, il fallait que nos propres balles se retournent contre nous. L’avocat avait besoin de précisions, craignant un coup fourré, élaboré dans le seul but de se remplir les poches par une éventuelle indemnité. Mes yeux, rivés vers le sol, osaient parfois regarder mon avocate. « Lieutenant, veuillez nous dire ce qu’il s’est passé en février 2009. » Brusquement, mes yeux, troublés, vinrent se froncer et fixer l’homme. - « Décembre 2008, monsieur. » Il ferma le dossier, partit vérifier et revint au centre de son espace, de sa scène. - « Exact, hm. Alors ? » Je pris une longue inspiration. La jeune femme se leva d’un seul bond. – « Votre Honneur ! Je crains que ressasser des souvenirs aussi douloureux ne laisse pas mon client indifférent. De plus, l’attitude de Mr Figgins est... » – « On devait franchir cette chaîne de montagne. Avec le froid et la neige, atteindre les objectifs était compliqué, alors nous étions encore plus ralentis. Je.. Je crois qu’un soldat a tiré quelque coup sans le vouloir, c’est ce qui a signalé notre position à l’ennemi. Des explosions ont eu lieu, nous étions en déroute et il fallait se préparer au plus vite à contre-attaquer. Je me suis baissé et suis parti à sa recherche. Mais, il était seul et à découvert alors, j’ai tiré sur un taliban avant d’aller le protéger et… Il s’est écroulé, il est tombé monsieur. Je ne pouvais pas le laisser là-bas, je voulais pas le laisser pourrir sur cette terre maudite, j'ai pas voulu, je voulais le sauver, j’ai voulu l’emmener à l’abri, je l’ai porté. J’ai porté son corps sur mes épaules. Enfin non, son cadavre. Et j’ai entendu des tirs de nos fusils et après.. Après je ne m’en souviens pas, je me suis senti partir. » Mes yeux me piquaient, je luttais pour ne pas m’effondrer comme un enfant. Mes paupières se fermèrent, mes yeux se remplirent, mon poing se refermait sur lui-même. – « C’est un beau récit Lieutenant. Comment pouvez-vous être sûr de ce que vous avancez ? Je veux dire, vous pourriez très bien être un excellent acteur et simuler tout ceci. » Je me levai brusquement, poings serrés. Ce qu’il disait était tout simplement insultant. – « J’ai prêté serment ! N’insultez pas ma parole quand on défend une armée qui n’est même pas capable de reconnaître ses propres hommes ! C’est faux ça peut-être ?! » Je soulevais alors mon pull, laissant entrevoir les cicatrices dues aux deux impacts de balles mais aussi aux pierres tranchantes, qui avaient finies par déchirer mon équipement. Je relevais la manche de mon pull, laissant voir l'état de cette foutue main et de mon bras aux yeux de ce guignol. « Ce n’est pas une plaisanterie. Ne vous moquez pas des hommes qui sont morts ce jour-là, sous nos balles ou sous les balles ennemies. Vous n’avez pas ce droit, ils sont morts pour notre pays, respectez-les. » Des larmes de colère montèrent à mes yeux, devant la petite assemblée –représentante des parties-, ébahie devant ma hargne. Et je savais qu’à partir de cet instant, je ferais tout pour partir au plus vite de ce pays maudit. C'était viscéral. Nous menions tous notre propre guerre, avec nos propres combats. Les armes, les tactiques étaient différentes mais les blessures, elles, étaient bien réelles. « Cela suffit maître. Asseyez-vous lieutenant. La séance est levée, je rendrai mon verdict dans deux heures. »Mon avocate vint à mon bord, m’aidant à sortir de ce box. Par mes mouvements brusques, la douleur s’était réveillée, et je ne tardais pas à prendre deux cachets d’antalgiques, de l'hydromorphone, pour calmer ma souffrance physique, mais aussi morale, dans un second temps. Parler de cela m’était encore bien trop difficile et douloureux, mais cela s’avérait être un mal nécessaire. Je lançai un regard noir en direction de l’avocat et dis d’une façon bien articulée pour qu’il comprenne mes mots : quel con. Insulter les autres, je ne le faisais pas, ce n’était pas dans mes habitudes mais cet individu, beaucoup trop zélé à mon goût, avait trouvé mon talon d’Achille, sans pour autant l’utiliser contre moi. Enfin, nous verrons cela dans deux heures. Assis dans le hall, nous attendions notre tour, cela ne devait pas tarder. J’étais devenu calme, probablement grâce aux cachets, je me sentais léger. Comme si je n’avais plus à supporter le poids de mon corps, de mon corps malade. « Les deux parties sont priées de se lever. Le verdict est le suivant : la cour suprême des États-Unis vous présente d’abord ses excuses pour tout le mal causé à vous et à tous les soldats de la nation. C’est pourquoi nous vous indemnisons, à titre d’exceptionnel et de dédommagement pour les traumatismes subis à hauteur de cinquante-cinq millions de dollars auxquels s’ajoutent vos frais de soins qui seront remboursés intégralement. Et, pour des raisons évidentes de patriotisme et d’unité nationale en ces temps difficiles, nous comptons sur votre discrétion Lieutenant Drysdale. La séance est levée. »
chapitre sept ☇ juillet 2012 - austen valley, état de géorgie, états-unis ; « Monsieur... Drysdale ? Il va vous recevoir, si vous voulez bien... » J'empoignais ma mallette et me levai en deux temps, arborant un léger sourire à l'intention de la jeune femme. Ses yeux étaient ronds et ses pupilles dilatées, il fallait croire que je savais faire mon effet. J'avançais jusqu'au bureau du doyen, un homme pressé visiblement, si l'on en croyait le temps qu'il avait à m'accorder. Soit son choix avait été rapidement positif ou rapidement négatif. Dans tous les cas, ce fut bref et précis. Je posais ma mallette à terre, lui tendant ma main. Il la serra avec poigne et main moite. Nerveux ? Probablement. Excité et nerveux ? Sans doute. J'étais redevenu maître de moi-même, trouvant une fausse paix intérieure. Enfin, j'étais suffisamment en paix pour pouvoir refouler le sol américain et prendre suffisamment de recul pour pouvoir accepter les derniers évènements. L'hydromorphone et Jack m'avaient beaucoup aidé. Et puis, j'avais parcouru le monde, l'avait découvert et étudié des civilisations absolument fascinantes et uniques toutes en leur genre. [color=seagreen]« Je ne saisis pas vraiment pourquoi est-ce que vous avez postulé ici monsieur Drysdale, il faut dire que votre parcours est assez... éclectique. »[/font] Devais-je lui avouer que c'était une pulsion de stabilité et de curiosité qui m'avaientt forcé à venir ici ? Avec une fourche et un fouet ? Et je déteste les fourches. Les fouets, c'est une autre histoire... J'éprouvais le besoin de me poser un moment, de prendre un peu de recul et d'apprécier la vie d'un américain moyen enfin, pas si moyen que cela. « Études à Yale... Lieutenant dans l'armée américaine, médaillé... Un doctorat à la Sorbonne ? Mais je n'ai que deux petites questions, qu'avez-vous fait ces deux dernières années ? Et qu'est-ce qui vous amène ici ? » J'arquai un sourcil, avant de me mettre à sourire. Par où commencer... J'en avais fait des choses en deux ans, presque autant que dans une vie toute entière. Avec de l'argent, tout devenait possible et cela, je l'avais bien saisi, dès mon plus jeune age. J'eus droit à un récapitulatif mémoriel, me faisant prendre conscience d'où je venais et de ce que j'avais pu accomplir. De légume dépressif, j'avais réussi à reprendre et mener de grandes études enfin, des études ethnologique aux quatre coins de la planète. J'étais un homme différent, même si je continuais à avoir mon bagage de douleur, de souffrance et aussi mon stock d'antalgiques. - « A vrai dire... J'ai mené quelques recherches sur différentes civilisations et puis, j'ai pas mal voyagé. Une sorte de tour du monde. Je suis parti au Kenya, en Russie. J'avais deux ans pour voir le maximum de choses et parfaire mon cursus universitaire. Désormais, j'aspire à plus de stabilité, tout en continuant mes recherches, c'est pourquoi votre université m'intéresse. » Il afficha un large sourire et commença à me charrier sur ma barbe plus que naissante, craignant que j'impressionne les étudiants avec une telle apparence. Tant mieux, cela allait les aider à se défaire de cet ethnocentrisme primaire ou connerie en fait qui consistait à croire qu'avec mon jeune age, je n'avais rien à leur apprendre. Non, la barbe était souvent synonyme de sagesse -ou pas. Et quelques minutes plus tard, il me relâcha, ajoutant une besogne supplémentaire à sa secrétaire en lui demandant de me montrer mon bureau ainsi que les salles où j'allais donner mes cours. La stabilité, la fin de la liberté ? Je n'en savais pas encore grand chose, ce dont j'étais certain, c'était que je renonçais à une partie de ma liberté pour pouvoir être confronté à un nouveau milieu, au temps dire un lâché d'enfant à Disney Land ou dans un planétarium ou dans une bibliothèque, mais là, je m'écarte.
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Dernière édition par P. Leonard Drysdale le Jeu 25 Oct - 18:52, édité 2 fois | |
| | | Théo Lanning + I'M NEVER CHANGING WHO I AM.
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:35 | |
| Robert. Bienvenue. | |
| | | P. Leonard Drysdale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:36 | |
| O'Brien Merci beaucoup ! | |
| | | Jules Lanning
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:36 | |
| bienvenue | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:37 | |
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| | | P. Leonard Drysdale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:39 | |
| jules + merci cicely + dobrevodka (ouais c'nul et alors ? Si on a un lien, ça compense ? ) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:39 | |
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| | | Cicely Rosendale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 19:41 | |
| betty + merci cicely + prépare-toi à me voir arriver alors | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 20:10 | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 20:14 | |
| rpatz bienvenue sur le forum. | |
| | | P. Leonard Drysdale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 20:38 | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 21:08 | |
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| | | P. Leonard Drysdale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 21:17 | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 21:24 | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 21:29 | |
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| | | P. Leonard Drysdale
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 21:34 | |
| Désolé du double-post mais est-il possible de me réserver reblochon paillasson ? | |
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| Sujet: Re: (lenny) the great pretender. Mer 24 Oct - 21:36 | |
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