Sur toi mes yeux ont jetés l'ancre

BY WE'LL BE GLOWING IN THE DARK
› Theordor Jacob TJ O'Foley

› he about to lose me

Tu es amoureux en ce moment ? Quelle est la couleur de votre petite culotte ? Y a quoi dans ton sac à main/tes poches ? Jusqu'aux dernières nouvelles les sacs à mains c'est pour les tapettes. j'ai les poches trouées alors, généralement, y'a rien dedans si ce n'est mes mains et les miettes d'un coeur malmené.Que représente le mariage pour toi ? Et vous posez cette question à un divorcé ? En toute subjectivité : nul à chier. Contraignant plein de compromis où - sans surprise- l'épouse a toujours le dernier mot. C'est une partie d'échec qui porte bien son nom: échec. Échec critique. C'est : sois crédule et ferme-là.Comment imagines tu la femme de ta vie ? L'exact contraire de l'ex Mme O'Foley, voyez-vous. Le naturel qui flingue l'artifice d'un sourire enjôleur. Mais, je ne me fais aucune illusion, les femmes sont par définition des hyènes prêtent à toutes les infamies. J'aime : Tout ce qui est vert, les billets compris, je crois qu'on est tous et toutes dans ce cas ? L'odeur de la terre battue, le soleil qui s'élève haut dans les cieux, la couleur qui se reflète sur les toits des maisons.J'aime pas : sans originalité : la cupidité, l'avarice, la vilenie, l'hypocrisie. La pluie qui tape contre les vitres et qui s'arrange pour imprégner nos os et nous filer un rhumatisme. J'ai 28 piges, hein, qu'est-ce que ça donnera dans 40 ans. Je déteste les personnes qui derrière le voile de leurs paupières fustigent de leurs préjugés. Je hais les commères et Dieu seul sait qu'cette ville a son lot de fabulatrices.Comment trouves-tu Austen Valley ? J'y ai toujours vécu donc, vous prêchez un convaincu.

› seal it with a kiss

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› over to you now

+ PSEUDO/PRÉNOM : Or'kin + ÂGE : Bien tenté + RÉGION : IDF mes beaux + COMMENT AS TU CONNU LE FORUM ? : Allez baiser les pieds de Bazzart + AVATAR : Henry Cavill + COMMENTAIRES : Je suis tellement contente d'être parmi vous

Le problème d’être un homme, c’est tout ce poids qui pèse sur nos épaules, les affaisse, nous essouffle, une course contre la montre qui nous emporte d’accord ou pas. Toujours féroce l’envie d’avancer mais domine pourtant cette idée immonde qu’au fond, on finira tous par être baisés, la vie est une sacrée maladie vénérienne qui finit par nous décimer, dites, vous en avez vu vous, des cons qui y survivent ? « T’as quelques minutes… » « Non » « Tu fais quoi là ? » « J’tape une dépô’ à moins qu’ça urge, à moins qu’un meurtre ait été signalé, je m’arrache pas d’ici tant que je n’ai pas fini » je lance un regard à ce foutu coéquipier, la tasse de café fumante à ma droite, la pile de dossier difforme à ma gauche, droit devant, les trois lignes d’un rapport qui doit – au moins- en comporter cent. La nuit s’annonce longue, pénible et davantage si je dois me coltiner l’inutilité aberrante du tordu censé « m’épauler », je n’arrive à rien. Je me frotte les yeux, il est deux heures du mat’ quand un appel retentit dans la pièce nous faisant tous sursauter, un carambolage signalé. On bouge nos derches, prêts à accomplir not’ métier, pas le plus gratifiant en soit mais, passionnant, vraiment sauf quand on doit s’occuper de la paperasse et, pas moyen de déroger. On s’y plie avec le sourire et, pas autrement. « Tu veux que je te dise ? » « Non » « Tu devrais… » « T’es sourd ou quoi ? J’ai dit « non » ». Vieil ours mal léché, incapable de se contenir, ce con pèse une tonne, sans déconner et moi, qu'est-ce qu'il me fait chier.

Evidemment, mon quotidien est bien loin d’atteindre la perfection, mon existence danse un tango avec le chaos depuis, je dirai, le jour où j’ai posé les yeux sur l’effroyable salope qui, par je ne sais quelle opération du malin, s’est retrouvée à partager mon patronyme. Quoiqu’il en soit, parfois, il me prend l’impression que mon monde ne tient qu’à un fil, si mince qu’une simple onde serait capable de le couper : « Ramène cette merde au comico » je souffle, essuyant le crachat bienveillant du dealer que l’on vient tout juste de pincer. Il semblerait que le banditisme n’ait aucune frontière, que les spoons se multiplient à trouville, remarquez, c’est complètement inintelligible. Tous ces habitants qui affichent d’immenses sourires, agissent comme s’ils tournaient le film de leur vie dans une ville au nom pourri, paumée au fin fond d’la Georgie, un comble. Une ville que je porte dans mon cœur, à laquelle pourtant et ce malgré tout le sarcasme que je déploie lorsque j’en parle, je reste –malheureusement- très attaché. Il faut bien dire, le masochisme est épidémique dans l’coin. « J’vais me brûler la glotte chez Big Toes » , vous l’entendez, il va aller se brûler l’œsophage pendant que je taperai le rapport de SON arrestation, pendant que JE taperai le rapport et qu’il en tirera gloire, il ira probablement se vider les burnes auprès d’une serveuse aux dents moisies. Qui est le plus à plaindre, finalement, hein ? On est d’accord : « Ouai, bonne soirée » je balance, pas envieux pour un sou. Je n’irai pas donner un iota de mon temps à ces conneries, pas assez rentables, les femmes m’en ont tellement fait voir qu’actuellement, il vaut mieux pour moi de m’en tenir éloigné, loin, genre : loin, c’est.tout.

« Tu pourrais me dire ce qui se passe avec Juliet » j’hoche la tête, haussant à la fois les épaules, moi pas comprendre maman : « Theodor » gronde-t-elle. On voit bien que c’est ma mère et que le respect que je lui dois, m’empêche de l’incendier : « Juliet est une amie, man’. Depuis le lycée et, ce qui peut bien lui arriver ne te concerne pas, ne me concerne pas » son regard se fait pesant, elle ne croit pas un traitre mot de ce que je peux bien lui avancer, pas tort. Pas faux, elle se confie parfois à moi : « Je t’en prie, elle est comme ma sœur », tu me gonfles, paroles qui se retrouvent –de toute évidence- bloquées : « Il se passe quoi avec ce Nick ? » je lève les yeux aux cieux, mon entremetteuse à deux balles de mère commence à pousser le bouchon, comment lui faire comprendre avec diplomatie qu’elle se mêle de ce qui ne la regarde pas ? « Je sors »ces discussions de gonzesses, ça me file la gerbe « Mais, attends, tu n’as même pas mangé ». Un baiser claque sur sa tempe, son rire résonne, son rire c’est le chant des oiseaux qui me fait oublier que des fois, rarement, elle me sort par les orbites. La porte se referme derrière moi, l’urgence : encore cette boîte de communication qui a ENCORE subi un cambriolage. C’est moi ou tous les moyens sont bons pour m’avoir dans les parages ? « TJ » je snobe le salut de mon ancien camarade de lycée me précipitant dans ma voiture : « Attends ».VRRRrrrr. Désolé, pas « pas le temps », juste pas envie de me coltiner ce trouduc cruciverbiste, j’ai rendez-vous, avec mon lit, figurez-vous. Et la donzelle Storm n'aura qu'à se contenter de Saul, l'nouveau bleu.

« Sinon, tu comptes te recaser un jour, vieux ? » la question qui relève de l’occulte, sincèrement. Comme il est charmant de voir que, d’après la plupart du monde, le sentiment amoureux apparait comme un moteur. Disons que, ma mécanique est flinguée, fumante, défectueuse, ‘excusez-moi, je suis absolument : hors-jeu. « Tu ne veux pas savoir à quelle fréquence j’baise aussi, hein ? » je rétorque, un rire appuyant mon interrogation, Saul est l’petit nouveau qui a une vive tendance à rougir lorsque nous employons un vocabulaire fleuri : « Respire t’es rouge comme les fesses d’un nouveau-né ». On charrie la viande fraîche, bizutage obligatoire, foutage de gueule transitoire, il va survivre : « Et alors, ta cabane ? » il ose parler de mon achat, il ose, le couillon : « Exorbitante. Ma bicoque prend l’eau et, j’dois vraiment poser les tuiles avant la saison des pluies » qui arrive bientôt, bientôt comme dans moins d’un mois, le bordel. « Dur » magnifique le constat, l’ami, t’as fait Polytechnique ? « Bon, je me tire », j’allume ma cigarette sur le trajet. Peu loquace, clair, net. C’est que le silence ici vaut son pesant d’or et ça m'permet des économies de salive.

« Tu sais qu’elle se remarie ? » ELLE autrement dit : celle dont on ne doit surtout pas prononcer le nom, ma « salope ». On m’avait pourtant mis en garde contre cette tarentule. Résultat : dégueulasse, divorce affreux : stupide clôture. Une page parfaitement et à l’aide de toute la rage, immolée. « Ca ne te fait rien ? », rien ? Est-ce que l’impression qu’on me crible le torse de balle c’est rien ? Dans une dimension parallèle, j’suppose que ce n’est « rien », rien qu’une impression pestilentielle de déguster à mort. La page, elle aurait pas plutôt été aspergée avec un extincteur ? « J’en n’ai rien à carrer pour tout te dire, Sam », Sam, mon frangin, plus jeune de six ballets et sacrément plus con : « Rien de rien » oooooh je vais l’étouffer : « Genre : rien, tu veux que j’épelle ou c’est suffisant ? »